Après l’étape du président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo, les émissaires des Églises Catholique et du Christ au Congo (ECC) ont été reçus ce mardi 19 avril par le président de la chambre basse du parlement Christophe Mboso. Les deux secrétaires généraux de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et ECC, ont échangé avec Christophe Mboso sur la nécessité de s’ouvrir aux propositions d’autres parties prenantes au processus électoral afin de trouver un consensus autour de la réforme sur la loi électorale qui doit se réaliser en cette session parlementaire de mars.
«Compte tenu du climat de méfiance qui existe à partir de ce qu’on a connu dans le passé par rapport au processus électoral, l’ECC et la CENCO qui sont convaincu qu’il faut un minimum de consensus pour des élections inclusives, crédibles et apaisées sont revenues pour échanger avec le président de l’Assemblée nationale là dessus. Nous avons été édifiés de l’ouverture qu’il donne par rapport à la loi électorale et par rapport à cela s’il y a des cahiers de charge, s’il y a des gens qui pensent qu’on peut se retrouver dans un contexte pour chercher un consensus. Dans ce cadre là c’est faisable mais il dit que ce n’est pas de sa compétence de sortir de ce cadre de la loi par rapport à d’autres revendications» a fait savoir Monseigneur Donatien Nshole au sortir de cet échange. Il a ajouté en avançant que le consensus est à obtenir par la classe politique.
La classe politique reste divisée sur la procédure pouvant amener à la réforme sur la loi électorale. Si les partis politiques de l’opposition veulent qu’un dialogue se tienne en dehors des institutions pour cette réforme, les partis au pourvoir pensent que la question doit être traitée au sein des institutions notamment le parlement.
La plénière prévue ce mercredi 20 avril pour examiner une proposition de la loi électorale à l’Assemblée nationale a été reportée pour une autre date.
Après la mise en place de la nouvelle équipe de la CENI, bien que contestée par l’opposition politique, c’est la loi électorale qui divise. Pendant que l’opposition, en l’occurrence le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila tient au dialogue, en refusant même de participer aux plénières sur le débat autour de la loi électorale, à l’Union sacrée de la nation qui constitue la majorité parlementaire, dit non à tout débat en dehors de l’institution Parlement.
Une plénière est donc prévue ce mercredi à l’Assemblée nationale pour poursuivre les débats sur la réforme de la loi électorale. Une chose est de savoir si tout sera fait sans l’opposition, pendant que le G13 s’est aligné dans la démarche de Mboso.
Émille Kayomba