Si, en politique, l’unanimisme en politique est une pratique antidémocratique dans un pays, cela ne constitue nullement, une panacée, ni pour l’épanouissement de cette même démocratie, et moins encore un levier pour enclencher un véritable développement du pays. C’est pourquoi, puisque nous sommes dans une démocratie, même naissante, comme celle dans laquelle nous sommes en train d’évoluer, il est important que l’on prenne conscience, du moins de la part des congolais, que, développement et démocratie, sont bel et bien des entités tout à fait différentes. C’est pourquoi, il n’est pas nécessaire, que, pour développer le pays, l’on recoure, nécessairement à des mécanismes démocratiques, des notions imposées par les pays occidentaux.
Pour revenir à la problématique des élections nationales, la question qui se pose, est celle de savoir, le pourquoi de la nécessité des élections qui nous font souvent tomber de Charybde en Sylla, où, des classes de prédateurs émergent et se mettent à écumer davantage les populations, au détriment du véritable développement durable de leurs populations. A cela, s’ajoute un autre danger, et de taille, le populisme politique. Cette dernière notion en appelle à une parfaite duperie des populations, à qui l’on veut faire croire à des vessies pour des lanternes. L’essentiel ; étant pour le politicien, de bénéficier d’un mandat politique, en ne se préoccupant pas des problèmes réels des populations, pour lesquelles il a fait campagne.
Dans ce sens, les élections sont un véritable leurre, derrière lequel, des populations peuvent courir, pour qu’en définitive, elles se rendent compte qu’au fond, il n’y a rien qui a changé. Considérez, par exemple, Haïti, un pays à l’indépendance plus que centenaire, mais qui n’avance guère sur le plan du développement. Comme dit, le dicton populaire : « il n’y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. »
Pascal Hamici