Dans la litanie de problèmes à résoudre en République démocratique du Congo, il faut ajouter les conflits qui opposent certaines assemblées provinciales aux gouverneurs, parfois aussi les députésprovinciaux aux présidents des organes délibérants. Si la question intéresse plus d’un congolais, quoi de plus normal que cela intéresse autant le Président de la République Félix Tshisekedi, qui du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale à l’occasion de son discours sur l’état de la nation a exprimé toutes ses inquiétudes à ce sujet.
«En même temps que je reconnais l’harmonie dans les relations entre différentes institutions au niveau national, je dois malheureusement mentionner que l’année 2021 a fondamentalement été caractérisée par l’instabilité des assemblées et gouvernements provinciaux. En effet, les conflits entre ces institutions provinciales se sont exacerbés au cours de cette année, au point d’hypothéquer foncièrement le développement des provinces concernées.» a déclaré Félix Tshisekedi.
A ce jour il faut dire qu’il y des problèmes interinstitutionels dans 14 provinces de 26 que compte la RDC, qui ont causé des évictions des gouvernements provinciaux voire des présidents des assemblées provinciales. Conscient de ce qui peut être comme conséquence à cette réalité, le chef de l’État a rappelé qu’« il est extrêmement important pour chacun de ces acteurs provinciaux, de prendre réellement conscience qu’aucun développement ne peut se faire dans pareil contexte de crise.» poursuit-il.
C’est ainsi qu’il a exhorté ces acteurs « à envisager l’amendement de certains textes légaux se rapportant à la gestion des institutions provinciales», En invitant les députés provinciaux et lesgouverneurs, à observer leurs prérogatives dans le strict respect deslois de la République et s’abstenir de tout acte qui puisse bloquer le bon fonctionnement des provinces.
Félix Tshisekedi a appelé le sénat en tant qu’émanation des assemblées provinciales, à poursuivre ce rôle de médiateur et de conseil au près de leurs animateurs pour que règne l’harmonie au sein de nos provinces.Parlant des conflits interminables dans les institutions provinciales, il faut noter que les déniers en date est ceux du Sud-Kivu et du sud-Ubangi, où les gouvernements provinciaux sont tombés de suite des motions de censures émanant des assemblées provinciales.
Émille Kayomba.