Dix (10) ambassadeurs des pays membres de l’Union européenne accrédités à Kinshasa ont été reçus ce vendredi 24 mai par le président de la République Félix Tshisekedi à la cité de l’Union africaine. Au menu de leurs échanges, le renforcement de la coopération entre la RDC et ces pays, mais aussi la situation sécuritaire marquée également par la tentative de coup d’Etat de ce dimanche 19 mai.
A l’issue des échanges, l’ambassadeur de l’Union Européenne Nicolas Berlanga Martinez a expliqué à la presse qu’il s’agit d’une rencontre planifiée depuis bien longtemps. Elle est une première depuis le début du deuxième mandat de Félix Tshisekedi à la tête de la RDC. Cet ambassadeur a indiqué en outre que leur presence à la Cité de l’Union européenne exprime une volonté manifeste de réitérer l’importance du partenariat stratégique entre l’UE et la RDC. « Nous sommes venus renouveler ce partenariat pour encourager un dialogue franc et ouvert dans le sens des priorités relatives aux ambitions du Président de la République pour son nouveau mandat », a déclaré Barlanga Martinez.
Cette audience accordée par Félix Tshisekedi intervient dans un contexte où le Congo Kinshasa attend la nomination du Gouvernement Suminwa, le premier de ce nouveau mandat de Tshisekedi. L’Union européenne a dit tout son soutient, consistant notamment à intensifier la coopération entre les deux parties. Les ambassadeurs de l’Union européenne ont aussi, par la voix du représentant de leur organisation régionale, exprimé leur volonté à oeuvrer aux côtés des autorités du Congo-Kinshasa pour éviter toute tentative de déstabilisation des institutions nationales tel que constater le dimanche 19 mai avec le coup d’Etat manqué de Christian Malanga et sa bande. Dans la même veine, ils ont exprimé leur solidarité face à la situation de l’Est de la RDC.
Cependant, les relations entre la République démocratique du Congo et l’Union Européenne sont un tout petit peu tumultueuses ces derniers temps. La pomme de discorde, ce que Kinshasa voit mal que l’Europe signe des accords avec le Rwanda, son agresseur avec le M23, dans le secteur Minier et sur des minerais que ce pays ne regorge pas. La question a été évoquée lors de la récente tournée européenne de Felix Tshisekedi. Les dirigeants de l’Europe, notamment Emmanuel Macron, ont insisté sur le renforcement des mécanismes de traçabilité.
Emille Kayomba