Si Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo et Denis Mugwege ont depeint un tableau de la situation socio-économico-securitaire de la République démocratique du Congo, ils ont aussi proposé des pistes de solutions. Des recommandations qui concernent plusieurs secteurs de la vie nationale, notamment : politique, sociale, sécuritaire voire diplomatique. Pour les trois personnalités, il faut créer les conditions optimales d’un processus électoral impartial, inclusif, crédible et apaisé sur l’ensemble du territoire notamment :
- La levée de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri;
- La sécurisation des élections, notamment au Sud-Kivu, Nord-Kivu, Ituri, Maï- Ndombe et Kwilu;
- La recomposition immédiate de la CENI;
- La recomposition urgente de la Cour constitutionnelle;
- Le consensus autour de la loi électorale, des centres d’inscription d’électeurs et du calendrier électoral;
- L’arrêt de l’instrumentalisation de la justice et des services fiscaux contre les candidats déclarés ou les potentiels candidats Présidents de la République;
- Le respect de la Constitution sur la liberté d’expression, d’opinion, de réunion et de manifestations publiques;
- l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre du Sénateur Matata Ponyo Mapon, conformément à l’article 168 de la constitution. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, dit-on!
En ce qui concerne la question sécuritaire, les trois personnalités ont recommandé dans cette déclaration conjointe : - La condamnation ferme du Rwanda par le Conseil de sécurité et par tous les pays épris de paix et de justice pour cet acte d’agression contre la RDC, en violation de la Charte des Nations-unies;
- Le retrait immédiat des éléments du M23 de toutes les positions qu’ils occupent;
- Le déplacement loin de la RDC des éléments rwandais des FDLR et Ougandais des ADF par l’ONU;
- Le retour des 6 millions de déplacés internes congolais dans leurs territoires grâce à un programme que l’ONU devra mettre en place;
- La rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda et la fermeture de toutes
les frontières avec ce pays; - Le changement du mandat de la MONUSCO et de sa Brigade d’intervention pour octroyer aux forces de l’ONU tous les moyens nécessaires pour rétablir la paix en RDC.
Emille Kayomba