De principe, les parlementaires congolais ont 6 mois de travail dans les plénières réparties en deux sessions, de mars et de septembre ; les 6 autres sont consacrés aux vacances parlementaires, qui permettent aux élus de s’imbiber des réalités que vivent leursélecteurs.
Ce vendredi 10 décembre au Sénat, l’heure était à l’adoption de la synthèse des rapports des vacances parlementaires tenues à la fin de la session de Mars soit du 16 juin au 14 septembre, juste avant l’entame de la session de Septembre.
Les sénateurs jugent mitigée l’action de l’État sur l’ensemble dupays. Ils alertent sur plusieurs problèmes récurrents à la base du blocage du développement des provinces, qui constituent leurs bases électorales.
Cette synthèse des rapports touche presque tous les secteurs de la vie nationale. Sur le plan politique, administrative et juridique, la commission composée de 27 membres, fait observer la non opérationnalisation de la caisse nationale de péréquation, l’instabilité des institutions provinciales, l’irrégularité de la rétrocession de fonds dus aux provinces et aux entités territoriales décentralisées, l’irrégularité de l’unicité de la paie des émoluments des députés provinciaux, la non maitrise des effectifs des agents de l’Etat, le nombre insuffisant des magistrats, la non-mécanisation des nouvelles unités, le manque d’infrastructures essentielles des services publics et la spoliation des biens de l’Etat.
Pour ce qui est du domaine de la sécurité, la commission relève entre autres, la persistance des activités des groupes armés et des milices, principalement à l’Est du pays, la porosité des frontières, la recrudescence du banditisme et de la criminalité sur l’ensemble de l’étendue du territoire national, la recrudescence des conflits intercommunautaires, des tracasseries des agents de l’ordre ainsi que la multiplicité des camps des déplacés et des réfugiés.
Cette commission a également souligné, du point de vu économique,la dégradation du cadre macroéconomique, l’impraticabilité de la quasi-totalité des routes nationales et des dessertes agricoles, le délabrement des infrastructures aéroportuaires, portuaires ferroviaires, le coulage des recettes, l’absence d’entreprises agroindustrielles et minières entrainant le manque d’investissement.
En ce qui concerne le secteur socioculturel, la commission sénatoriale revient principalement sur le problème d’accès à une alimentation de qualité, au logement décent, au soin de santé, à l’eau et à l’électricité, à l’éducation et au moyen de transport.
La commission a noté par ailleurs, le taux élevé de chômage surtout chez les jeunes, la baisse de qualité de l’enseignement, le détournement des salaires des enseignants, le non encadrement des jeunes, l’absence de conditions carcérales dignes, etc.
Face à tous ces problèmes inventoriés dans les différentes provinces, la commission trouve important la nécessité, d’envisager des solutions idoines. Et parmi ces dernières, elle recommande l’instauration de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, l’opérationnalisation de la caisse nationale de péréquation, l’application des dispositions constitutionnelles relatives à la retenue à la source des 40% des recettes à caractère national, le respect de l’exécution de ligne budgétaire et l’amélioration des conditions de vie de la population.
Les sénateurs ont pris l’option de diligenter des enquêtes auprès du gouvernement afin de faire le suivi de ces recommandations, pour lebien de la population de toutes les provinces.
La Rédaction.