C’est par les ondes de la Radio Onusienne (Radio Okapi) que cette nouvelle a été livrée. Le gouvernement congolais vient de doter l’observatoire volcanologique de Goma (OVG) d’un lot important d’outils de travail, pour lui permettre de mieux surveiller les volcans qui surplombent la ville de GOMA notamment le Nyiragongo et Niamulaguera.
En en croire le Directeur Général de cette institution, ces matériels sont arrivés au moment opportun, et vont permettre à l’OVG de bien mener sa mission mais aussi améliorer la capacité de précision des données, en ce qui concerne la localisation des tremblements de terre notamment. Pour le DG Ada Albert, comme le volcan Nyiragongo est actuellement dans une activité intense, ces matériels vont aider aux volcanologues de comprendre réellement ce qui se passe dans le cratère.
Il faut dire que le niveau d’alerte au regard du Volcan Nyiragongo reste le jaune, donc vigilance, ce qui revient à plus d’observation de la part de l’OVG.
Le gaz du lac Kivu, un autre danger à éviter !
Si l’intensité de l’activité volcanique dans le cratère de Nyiragongo appelle à plus de vigilance, le Lac Kivu, le plus dangereux des trois lacs méromictiques du continent est aussi d’une dangerosité énorme. Il concentre d’importantes quantités de gaz toxiques (sulfure d’hydrogène, gaz carbonique et méthane). En cas de tremblement de terre ou d’éruption volcanique, il y a un risque de dégazage brutal et volumineux, car le lac Kivu s’étend au pied du Nyiragongon qui venait d’entrer en éruption pour la dernière fois en mai 2021.
La panacée pour cette question reste le dégazage du golfe de Kabuno, à l’extrémité nord-ouest du lac Kivu à une vingtaine de kilomètres de Goma. A défaut, une fois, la lave du volcan entrait en contact avec le gaz, cela pourrait provoquer une catastrophe majeure, capable de faucher des vies humaines.
La catastrophe du lac Nyos dans le Cameroun produite dans les années 1980 en est une illustration la plus éloquente. Une éruption non-visible avait fait remonter à la surface du lac entre 100 et 300 000 tonnes de dioxyde de carbone. Le nuage de gaz s’est d’abord élevé à près de 100 km/h avant de retomber sur les villages voisins, asphyxiant personnes et animaux jusqu’à 25 kilomètres du lac, 1700 habitants avaient perdu de leur vie. Les mesures ont été prises pour son dégazage notamment l’installation des siphons, ce qui a marché, car les recherches en 2016 ont démonté que plus de 90% de la quantité de gaz toxique n’existait plus. Une possibilité à appliquer en RDC pour le lac Kivu.
Un projet de dégazage était en cours pour le Lac Kivu. Son accélération s’est constatée après que le volcan de Nyiragongo soit entré en éruption, avec la visite du chef de l’Etat Félix Tshisekedi. il s’est observé un retard, surtout au niveau de financement, à en croire le ministère des hydrocarbures de la RDC.
volcan Nyiragongo, cette même vigilance doit être observée en vue de procéder au dégazage de ce lac par le golfe de Kabuno, pour préserver la vie de plus de 2 millions des Congolais qui environnent le volcan Nyiragongo et le lac Kivu.
Émille Kayomba