C’était prévisible. Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi vient de décider de la nécessité de revisiter le contrat mines- Infrastructures qui lie la RDC et un groupement d’entreprises de droit chinois signé en 2008. Cette mesure fait suite aux conclusions de l’enquête de l’inspection générale des finances (IGF) sur cette convention qui donne le Congo comme le Grand perdant. L’annonce a été faite lors du 91e Conseil des ministres de ce vendredi 17 mars 2023.
Pour le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, tout est clair. La convention chinoise, autrement appelé le contrat du siècle doit connaître une revisitation. Il a évoqué, au cours de cette réunion, l’impérieuse nécessité de la revisitation de ce contrat, « dans un sens de rééquilibrage des avantages visant à garantir les intérêt de la République démocratique du Congo dans l’exploitation de la SICOMINES SA », a indiqué le Ministre de la culture, Arts et patrimoine Catherine KATUNGU.
Cela fait suite aux conclusions de l’enquête de l’Inspection Générale des Finances sur cette convention. Lesquelles conclusions démontrent un déséquilibre au détriment de la RDC, aussi bien dans les termes de ce contrat mines- Infrastructures entre elle et le groupe d’entreprises chinoises, mais aussi dans l’application. Le Chef de l’Etat a aussi rappelé que les conclusions de l’enquête de l’IGF font état entre autres des cas de non respect des dispositions du contrat, de l’inexécution des engagements contractuels et de subjectivité dans certains actes posés par les parties.
Pour ce faire, Félix Tshisekedi a demandé à son cabinet de réunir toutes les parties prenantes afin de préparer les éléments qui seront verser dans les discussions avec le partenaire chinois, lors des travaux de la commission mixte qui auront dans un future très proche. Il faut aussi dire qu’en revanche, la partie chinoise n’entend pas les choses de cette oreille. Pour elle, ce contrat est l’exemple d’un bon partenariat gagnant-gagnant. Ce qui fait qu’elle rejette en bloc les conclusions de l’IGF.
Emille Kayomba