C’était l’une des préoccupations de tout Congolais, mais aussi et surtout des populations de la province du Kongo-Central. La dégradation du Mausolée de Joseph Kasa-vubu, le tout premier Président de ce territoire organisé qu’est la République démocratique du Congo indépendante. sa réhabilitation était plus qu’une imminence et l’un de ses successeurs, le Chef de l’État Félix Tshisekedi l’a compris. Au cours de la quarantième (40e) réunion du Conseil des ministres qu’il présidait en visioconférence ce vendredi 11 février, il a évoqué la question.
Pour ce faire, le président de la République « a instruit le Ministre d’État, Ministre en charge des infrastructures et travaux publics en collaboration avec le Gouverneur intérimaire de la province du Kongo central, de réaliser les travaux nécessaires de génie civil pour la viabilisation et la sécurisation de ce site, qui constitue la dernière demeure de l’un de nos pères fondateurs et un lieu de recueillement et de tourisme historique. » l’on peut lire dans le compte-rendu de cette réunion du Conseil des ministres, signé et lu à la chaîne nationale, RTNC, par le Ministre de l’information et de la communication, porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya Katembwe.
C’est dans cette optique que Félix Tshisekedi a émis son souhait de voir le gouvernement à travers le ministère de la Culture art et patrimoine d’entamer des discussions avec la famille biologique de l’illustre disparu en vue «de la création d’un musée privé dédié à sa mémoire ».
Ce mausolée qui sera réhabilité par le gouvernement central, est situé dans la province du Kongo Central, à 17 km de la cité de Tshela, précisément dans le village Lukamba Mbemba.
Pour la petite histoire, Joseph Kasa-vubu est l’un des acteurs majeurs de l’accession du Congo-belge, actuelle République démocratique du Congo, à la souveraineté internationale. Dans la foulée de cette proclamation de l’indépendance, il a été élu président de la République en 1960, et a dirigé le pays pendant 5 ans, avant que Joseph, Désiré Mobutu renversé son pouvoir par un coup d’état en 1965.
Émille Kayomba