Pour le ministre de la Santé publique, hygiène et prévention, il y aura plus de tolérance pour les prestataires de santé qui refusent de donner des soins aux personnes en détresse. C’est à ce titre qu’il a pris en nombre des fortes sanctions contre les médecins, et prestataires de santé qui ont failli à leur responsabilité de garantir la prise en charge gratuite de la femme enceinte, de l’accouchement et du nouveau-né, faits ayant entraîné la mort de Madame Tshidibi Mulumba Annie et de son nourrisson.
Selon une dépêche de la cellule de communication du ministère de la Santé, le Ministre Kamba a décidé de relever de leur fonction les responsables des hôpitaux concernés ( Clinique Ngaliema et l’hôpital Général de Kinshasa), de suspendre les médecins et infirmiers impliqués et de les radier de l’ordre des médecins. L’hôpital Akram Matete est aussi fermé. Il a également annoncé des sanctions pour tout service d’urgence refusant de recevoir des patients en détresse et pour tout établissement de santé ne fournissant pas les soins requis. « Désormais, tout le monde doit être au courant qu’il n’y aura plus de tolérance du fait que chacun fait son service en baissant la qualité. Il n’y aura plus du tout de tolérance pour les prestataires de soins qui refusent délibérément de donner des soins de santé aux personnes en détresse. Il est clair que ce comportement est assimilable au sabotage de la vision du chef de l’État. Voilà pourquoi est-ce que nous répétons encore que les services de santé doivent être accessibles à tous les Congolais, surtout ceux qui sont en détresse », a dit le ministre.
C’est pour limiter le taux de mortalité maternelle et néonatale que l’exécutif national a lancé la gratuité des accouchements et des soins de nouveaux nés le 5 septembre dernier dans une cérémonie présidée par le président de la République Félix Tshisekedi. Un programme qui rentre dans le grand programme présidentiel de la couverture sanitaire universelle.
Emille Kayomba