Les candidats à la présidentielle Martin Fayulu, Denis Mukwege, Théodore Ngoy, Jean-Claude Baende et Nkema Liloo viennent de saisir le gouverneur de la ville de Kinshasa pour projeter une marche en date du 27 décembre 2023. Dans leur correspondance adressée à l’autorité urbaine, ils évoquent comme raison de cette manifestation notamment ce qu’ils qualifient d’irrégularités dans les opérations de vote qui a eu lieu ce mercredi et jeudi dernier dans le cadre du 4e cycle électoral en République démocratique du Congo.
Les initiateurs de cette marche qui partira du boulevard triomphal, en face du stade des martyrs jusqu’à la CENI, sur le boulevard du 30 juin, demandent en effet, que l’autorité provinciale en prennent acte de cette lettre d’information. Selon leur correspondance, les cinq (5) candidats président de la République de l’opposition ont indiqué que c’est « Sur le fondement des dispositions de l’article 26 de la Constitution, nous vous informons que nous projetons une marche pour le 27 décembre 2023. Nous protesterons contre les irrégularités constatées lors des opérations de vote du 20 décembre 2023, et avant. Nous protesterons, par ailleurs, contre l’extension, au-delà du 20 décembre 2023, des opérations de vote, par la CENI, en violation de la Constitution et de la Loi électorale, notamment, dans les dispositions de l’article 52 de cette dernière, » peut-on lire dans ce document dont une copie est parvenue à la rédaction de B-onetv.cd.
Il est vrai qu’il a été relevé des cas de retard dans le démarrage des opérations de vote dans certains centres de votes, mais aussi des disfonctionnements des Dispositifs électroniques de vote, des Machines à voter. C’est ce qui a été d’ailleurs confirmé dans différents rapports préliminaires des Missions d’observation électorale internationales. Ces dernières ont, de manière générale, noté aussi que les élections se sont bien déroulées, en dépit de ces cas évoqué. Le bloc de ces 5 candidats president de la République insiste sur le fait qu’il s’agit des irrégularités. Et ces « irrégularités sus-évoquées, disent-ils , attestent, à suffisance, que le 20 décembre 2023, il s’est agi d’un simulacre d’élections, organisées en violation du droit fondamental du peuple congolais d’être dirigé par un Président de la République et des Députés et Sénateurs régulièrement élus, conformément aux dispositions de l’article 5 de la Constitution, tel qu’affirmé par la Cour constitutionnelle sous R.Const. 0338, » écrivent-ils.
Cette information de la manifestation contre les aléas des opérations de vote intervient deux jours après le jour de vote. Cependant le dépouillement et la compilation continuent et la CENI a déjà entamé la publication partielle des résultats, du moins pour la présidentielle.
Emille Kayomba