Le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine a confirmé au monde entier comment la récupérer et le Rwanda se regardent désormais en chiens de faïence. Aucune photo de famille, aucune salutation entre les deux protagonistes. La RDC campe sur sa position, la paix, mais pas à n’importe quel prix. Pas question de négocier avec le M23. L’armée rwandaise doit quitter le sol congolais. Depuis la reprise des hostilités entre l’armée loyaliste et les terroristes soutenus par le régime rwandais, la RDC à travers son président ne cesse de rappeler qu’elle est victime d’une agression guidée par son voisin le Rwanda alors que les rapports des experts de l’ONU n’ont que soutenu la position de la RDC. Face à ce silence de la communauté internationale, l’option militaire est donc envisagée.
Après insistance, les capitales occidentales commencent à reconnaître le soutien rwandais au M23 sans sanctions comme l’exige la RDC. Les États-Unis, la France, pour ne citer que ceux-là demandent au Rwanda de quitter le sol congolais, seulement et sollicite une résolution pacifique de ce conflit, cela en faisant fi du caractère expansionniste de Paul kagame. Visiblement l’Union Européenne joue double jeu. L’accord signé entre elle et le Rwanda sur la production des chaînes de valeurs des matières premières stratégiques et critiques en dit long, accord d’ailleurs fustigé par le numéro un des congolais lors de son récent face à face avec la presse nationale.
Si l’on questionne l’histoire, c’est depuis 1998 que la RDC est poussée à négocier avec ses agresseurs. Le président Laurent Désiré Kabila était poussé à signer l’accord de Lusaka, qui du reste, a été mis en application après son assassinat par le fils devenu président de la République. Un accord à la base de celui dit de Sun City ayant conduit à la formule 1+4. Si cet accord a eu le mérite de réunifier le pays, il a aussi permis l’infiltration de l’appareil sécuritaire congolais à la base de la traîtrise au sein des forces armées et des services de sécurité.
Avec la création du CNDP soutenu par le Rwanda, Joseph Kabila a été obligé, par la même communauté internationale, à négocier avec le Rwanda. L’invitation du Rdf sur le sol congolais pour traquer les Fdlr s’est vite montré comme un alibi du Rwanda pour simplement continuer à piller les ressources congolaises. L’ancien président Joseph Kabila avait même reconnu ce faux pas. Depuis 2022, Félix Tshisekedi est victime de la même pression de la communauté internationale de négocier avec l’agresseur de la RDC. Les initiatives de Luanda et de Nairobi ont montré leur limites. Les terroristes du M23 poussés par leur soutien n’ont respecté aucun engagement.
Lors de sa récente sortie médiatique, Félix Tshisekedi a dit mettre en veilleuse l’option militaire pour donner la chance à la paix à travers les initiatives de Luanda, de l’EAC et des Etats Unis. Comment éviter de tomber encore une fois dans les erreurs commises dans le passé, permettre l’infiltration que tous veulent mettre fin. Quel leadership pour le Congo pour jouer un rôle prépondérant dans la région. Les retombées de la rencontre entre Félix Tshisekedi et son homologue angolais sont fort attendues.
La rédaction de b-onetv.cd