Qui va diriger le gouvernement et composerons l’exécutif national ? Qui sera à la tête de l’assemblée nationale ou du prochain sénat et siéger comme membre des bureaux ? Ou encore qui dirigeront les assemblées provinciales et les gouvernements provinciaux ? Des questions existentielles que se posent les sociétaires de l’union sacrée pour la nation et à la base des agitations dans la méga plateforme qui a porté la candidature de Félix Tshisekdi à la présidentielle du 20 décembre 2023 dernier.

Beaucoup d’ailleurs font preuve d’imagination et les consertations secrètes et d’autres rendues publiques nous donnent la preuve. En réalité, tout le monde veut connaître ou se faire déjà l’idée de ce qu’il aura comme part dans la répartition du butin électoral, au grand dame de l’acte fondateur de l’Union Sacrée.
Après les élections présidentielle, législatives nationales, provinciales et municipales, place maintenant à l’installation des nouvelles institutions de la 4e législature. Ayant raflé la grosse part du pouvoir d’État, l’Union Sacrée de la Nation s’organise maintenant à gérer les affaires publiques aux côtés d’une opposition institutionnelle qui fera presque poid mouche. Mais la vraie opposition du nouveau quinquennat de Félix Tshisekedi n’est-elle pas entrain de se dessiner à l’intérieur de la méga plateforme présidentielle ?
Vital Kamerhe avec son UNC et Alliés est le 1e a créer une coalition dans une coalition, dénommée Pacte pour un Congo Retrouvé – PCR. Il a fédéré autour de lui Jean-Lucien Bussa, président-fondateur de la CDER et ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku, ministre de l’Industrie auxquels se sont joints les représentants de l’AVK 2028, l’AB50, l’AMSC, l’AAAP, et le CODE entre autres. Bien que l’Udps – Tshisekedi son alliée privilégiée inscrit cette initiative dans le cadre de l’expression démocratique dont chaque parti politique jouit, mais la démarche pose problème même dans l’opinion.

Est-ce le début de la fin de l’union sacrée ou Vital Kamereh est-il allé vite en besogne ?
Après la publication des résultats provisoires des législatives, plusieurs états-majors politiques s’agitent. La bataille pour le positionnement est déjà lancée, malgré que Vital Kamerhe, justifie son initiative par le »souci de soutenir le chef de l’Etat pour son dernier mandat », fin de citation.
L’acte du »pacificateur jusqu’au bout », a quand-même fait bouger le secrétaire général de l’Udps Augustin Kabuya, qui a sûrement discuté du sujet avec les autres gros poissons de la grande coalition. Jean-Pierre Bemba, Mboso Kodia et même le 1er ministre tout récemment auraient-ils été soit rassuré ou dissuadé par le chef du parti présidentiel ? Aurait-il persuadé Sama Lukonde annoncé pour la sortie bientôt de sa nouvelle plateforme dénommée « Dynamique Agissons et Bâtissons » – DAB. Fort de ses 72 députés nationaux et d’une centaine des députés provinciaux, DAB aurait notamment pour figures de proue Guy Loando, Muhindo Zangi, Fifi Masuka avec, G. Mayobo, Dany Banza, Jean Claude Kabongo, Tibasima, Bialosuka et Modeste Mutinga.

Au regard des réactions qui fusent dans tous les sens, les pro Tshisekedi redoutent et dénoncent des actes de chantages au chef de l’Etat par les classiques politiciens qui chercheraient à lui prendre en otage. Parce que tout le monde doit veiller au grain, d’autres veulent rester prudents face à l’Udps qui s’est imposée en raflant le leadership à tous les niveaux.
Déjà les contentieux nous réservent d’autres surprises au sein de l’Union Sacrée, parce que beaucoup des partis et regroupements qui ne sont pas satisfaits de résultats aux législatifs publiés par la CENI préparent leurs requêtes pour les cours et tribunaux. Néanmoins tous veulent se retrouver quelque soit le poid politique, dans la coalition, mais seul Félix Tshisekedi pourrait rassurer ceux qui méritent de l’être et de faire taire les agitateurs. Son pouvoir discrétionnaire est le dernier rempart pour départager les intentionnés, consolider l’unité et rétribuer ses bons et fidèles élèves. Wait ans see!
Constantin Ntambwe