Le ministre de la communication et médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, appelle l’opposition politique congolaise à recourir à la Cour constitutionnelle pour toute contestation des résultats provisoires de la présidentielle publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). C’était lors du briefing presse qu’il a animé ce mardi 02 janvier 2023 à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC), consacré essentiellement au » succès » de l’organisation du processus électoral.
Les résultats rendus publics par la CENI donnent le président sortant Félix Tshisekedi vainqueur avec plus de 13 millions de voix, alors que son challenger direct Moïse Katumbi vient avec un peu plus de 3 millions de voix. Pour le porte-parole du Gouvernement congolais, « Felix Tshisekedi est le champion de la rue », et ça ne servirait à rien d’y aller. D’où, il conseille la Cour constitutionnelle comme le seul moyen de contestation. Un appel qui semble intervenir dans un moment où il se développe dans le camp de l’opposition, des appels à la prise en charge de la population pour défendre leurs voix, car pour les opposants politiques congolais, ces scrutins n’étaient qu’un simulacre d’élections.
Le gouvernement congolais à travers son ministre de la Communication se félicite d’avoir contribué « à la rédaction de l’histoire de ce pays (RDC) », dans l’organisation et le « succès de ce processus ». Pour Muyaya, les élections du 20 décembre qui ont combiné les scrutins présidentiel, législatifs national et provincial mais aussi les municipales n’ont donné lieu à aucune tension, aucune coupure d’Internet, mais également aucun opposant n’a été mis en résidence surveillée.
A la Cour constitutionnelle, le délai pour déposer des recours en contestation des résultats publiés par la CENI ce dimanche court jusqu’au 03 janvier 2024, selon la Centrale électorale.
Emille Kayomba