Le 18 janvier courant, plusieurs organisations politiques et sociales ont organisé une manifestation pour solliciter la libération de Ngoy Mulunda. Celle-ci s’est soldée à une répression de la police nationale congolaise, avec plusieurs blessés signalés dans le rang des manifestants.
Face à cette situation, la société civile a haussé le ton et établit les responsabilités. Dans une déclaration rendue publique ce dimanche 23 janvier, le Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (CALCC) pour sa part a condamné la répression « musclée » de cette marche de soutien à Ngoy Muluda par les forces de l’ordre. Il tient la police comme responsable et appelle à des sanctions exemplaires.
Tout en qualifiant ses actes de répression comme un « recul de la démocratie » en RDC, cette structure de l’Église catholique faisant partie de la société civile sollicite du Chef de l’Etat l’élargissement de la grâce présidentielle, à d’autres personnalités comme Ngoy Mulunda.
De son côté, dans un communiqué de presse, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) prend la Mairie de Lubumbashi pour responsable de cet incident, car selon cette organisation de la société civile, elle a été saisie de la tenue de la manifestation, déterminé l’itinéraire avant de se rétracter sans raison, « sous réserve du secret d’Etat » pour l’annuler en notifiant des organisateurs de la manifestation publique.
Elle a recommandé vivement ainsi au pasteur Daniel Ngoy Mulunda « d’adresser directement au président de la République sa demande de grâce présidentielle ».
Comme le CALCC, ACAJ a lancé un appel à l’ouverture d’une enquête, pouvant aboutir à l’établissement des responsabilités et à l’application des sanctions conséquentes.
Émille Kayomba