2024 est pratiquement la dernière année de la Mission de l’organisation des Nations-Unis, MONUSCO, en République démocratique du Congo. Kinshasa pour sa part se met a pied d’oeuvre pour préparer ce depart, dans le sens de prendre en charge en main les tâche des casques bleues. Le Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères et de la Francophonie Christophe Lutundula a présenté trente lignes de la mise en oeuvre du plan de désengagement accéléré et responsable de la Mission Onusienne au Conseil des ministres de ce vendredi 11 janvier 2024. Un plan entériné par le Conseil de sécurité le 20 décembre, après son élaboration en novembre par le gouvernement congolais et la Monusco.
A en croire le VPM, le gouvernement doit maintenant se focaliser sur les actions prioritaires à réaliser au regard des défis à réaliser en vue du transfert des tâches de la MONUSCO aux institutions nationales d’une part, et pour une mise en œuvre réussie du plan de retrait de la MONUSCO de la RDC, en commençant par la province du Sud-Kivu qui constitue la phase une de ce processus, de janvier au 30 avril 2024 d’autre part, a déclaré le ministre Patrick Muyaya dans son compte rendu.
Les actions à mener sont entre autres le renforcement des effectifs de l’armée et de la Police, la prise en charge du mécanisme de la protection des civiles et de la gestion des conflits communautaires, ainsi que la poursuite des processus politiques auxquels la RDC a souscrit. Pour le patron du portefeuille de la diplomatie congolaise, une communication est prévue à chaque étape de la mise en œuvre de ce plan de désengagement. Sur terrain, la force onusienne vient de quitter la localité de Kamanyola au Sud-Kivu en ce mois de janvier 2024, après avoir quitté le territoire de Lubero, dans la province du Nord-Kivu dans l’Est de la RDC. La MONUSCO a officiellement fermé ses camps dans ces entités.
Le processus de retrait de la Monusco a été officiellement lancé en mars 2018 lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU a fixé son début à l’horizon 2024. En septembre 2023, Kinshasa a sollicité un retrait accéléré en fin 2023. Une position réitérée par le président Tshisekedi en mi-novembre dernier lors de son discours sur l’Etat de la Nation.
Emille Kayomba