« Je crois que cette journée est en train d’apporter un plus dans le milieux littéraire africain et même dans la diaspora. Cette date mondiale était autrefois méconnue, lorsque nous tentions il y a cinq ou six ans avec l’association des jeunes écrivains du Congo. Cette journée où le monde entier tourne son regard vers l’écrivain africain est simplement spéciale.On reconnaît que l’Afrique, continent de l’écrit ». Nous a déclaré le secrétaire des écrivains, Richard Ali en marge de la journée internationale de l’écrivain africain.
Écrire, une passion pour Richard Ali, également responsable de la bibliothèque de la Wallonie Bruxelles de Kinshasa, c’est en deuxième année secondaire, aujourd’hui la huitième qu’il tenait à l’époque, un cahier de littérature, contenant des poèmes, des essais et des nouvelles. Auteur d’oeuvres de fiction, il peint le vécu quotidien allant de celui du Kinois au Congolais dans « Le cauchemardesque de Tabu », « Ebamba, Kinshasa_Makambo », « Ange ou Zombie » et « Les portes sont des bouches ». Créateur du journal muraille « Écho Raph » au Collège St Raphaël et cofondateur de la plume upecienne; Ce juriste de formation a mis ensemble avec d’autres passionnés en partant de l’Université protestante du Congo, l’association des jeunes écrivains du Congo.
La grande rentrée littéraire.
Appartenant à un continent originairement de l’écrit, il défend pièce contre pièce que l’hyeroglyphe fait de son continent, un continent de l’écrit donc de la reconnaissance de l’écrivain africain.
De ce déclic, un évènement éventail nacquit à l’échelle nationale, dénommé la grande rentrée littéraire qui est pour ce faire, une activité littéraire qui marque et permet aux passionnés des belles lettres à avoir un environnement très propice à la consommation de la production littéraire.
Particularité
« Moi, je ne fais que me réjouir, c’est une aventure qui a pris sens. Démarrée pratiquement six, parce qu’en 2020, on n’a pas fait la grande rentrée à cause de la Covid. Nous avons commencé très timidement. On faisait ici à la bibliothèque de la Délégation Wallonie-Bruxelles les deux premières éditions jusqu’à sortir des murs de la Délégation Wallonie-Bruxelles pour aller vers la population puisque la démarche est de faire un grand festival, une grande foire du livre en plein centre de Kinshasa là où il y a du monde et le lieu était toute indiqué, la place des artistes parce que ça grouille du monde. Et de montrer que le livre ne doit pas intéresser qu’une frange de la population de ce qu’on appelle la république de la Gombe. Non! Le livre doit être à la portée de tout le monde, de toutes les bourses. La grande rentrée littéraire, qui est une bouée de sauvetage, permet aux auteurs de se faire connaître du grand public, aux éditeurs de se faire connaître des auteurs, aux libraires de vendre des livres, et aussi à ceux qui aspirent devenir auteurs à rencontrer des auteurs. Mon souci est qu’à la 6 ème édition d’avoir des écrivains qui viennent des provinces. Là, je serai satisfait mais aussi d’être rejoint par le pouvoir par le biais du ministère ayant l littérature dans ses attributions et les partenaires car l’événement est porté par la Délégation Wallonie-Bruxelles », a poursuivi le coordonnateur de la rencontre littéraire.
Junior Nzeza.