Dans une mise au point rendue publique le 04 avril 2024, la force régionale de la communauté de développement de l’Afrique Australe en RDC (SAMIRDC) rassure que les opérations qu’elle mènent sur terrain se déroulent normalement. Ceci pour tordre le cou aux » rumeurs » qui circulent sur les réseaux sociaux que la force de la SADC juge d’informations erronées. « SAMIRDC rassure que la situation sur le terrain est tout à fait normale et qu’elle poursuit ses activités opérationnelles prévues. Les informations relatives à l’évolution de la mission et à la sécurité des troupes seront systématiquement communiquées par les canaux officiels de la SADC. La SAMIDRC est déterminée à remplir son mandat conformément au précepte d’autodéfense et d’action collective énoncée dans le Pacte de défense mutuelle de la SADC (2003), » peut on lire dans cette mise au point.

Elle a toute de même rappelé que son déploiement a été approuvé par le Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC tenu à Windhoek (Namibie) le 08 mai 2023, en tant qu’intervention régionale permettant de lutter contre l’instabilité et la détérioration de la situation sécuritaire qui prévaut dans l’est de la République Démocratique du Congo.
Mercredi 03 avril, l’armée Sud-africaine (SANDF) avait rejeté avec véhémence certaines informations publiées dans la presse en ligne, faisant état de la reddition aux rebelles du M23 de deux soldats sud-africains déployés dans le cadre de la SAMIDRC. Pour la SANDF, il s’agit d’un article « alambiqué » publié par le correspondant anonyme à Washington et ce n’est pas la première fois. Elle indique que de « telles tentatives de discréditer les forces de défense sous le jour le plus sérieux de la part de personnes anonymes, ne permettront pas que sa réputation soit ternie ».

La Mission de paix de la SADC (SAMIRDC) est déployée en RDC depuis le 15 décembre 2023, avec pour objectif d’appuyer les efforts internes de paix, face à l’insécurité dans la partie orientale du pays entretenue notamment par le M23 que soutient le Rwanda. Un déploiement qui n’a pas plu au régime de Kigali, qui a écrit au conseil de sécurité de l’ONU et à la Commission paix et sécurité de l’UA afin d’obtenir leur désapprobation. Ce que Kagame n’a pas obtenu car le déploiement de la SAMIRDC a bénéficié de l’accord de l’Union Africaine.
Emilie Kayomba