Boum! L’effet que les mots slamés par Do Nsoseme ont fait à un public remplissant le parterre de la plus grande salle de l’Institut français de Kinshasa avec « Ici, c’est chez nous! ». La Grande Halle de l’Institut français de Kinshasa a servi de cadre au concert de la slameuse Do Nsoseme, le samedi 26 mars dernier.
Elle, Do Nsoseme, a, pour ce faire, peint la vanité des choses; l’espoir; le mot de la vie; l’amour avec les traces; la ville de Bruxelles; le Congo démocratique, Notre terre et la vie du Kinois. Ces cinq tableaux de la vie, des désirs.
Slamer: clamer, s’exclamer, dénoncer…
« Slamer, c’est dénoncer, déclamer, clamer, s’exclamer, réclamer, exhorter, dire, dire, claquer, bousculer, faire entendre, questionner… Bref, il y a tous les verbes qui peuvent être portés par les désirs que nous avons. Le slam est un outil qui me permet de transmettre mes messages, de me sentir, par cette discipline, vivante et surtout, d’apporter quelque chose à la communauté.
S’inspirer de tout
« Tout m’inspire. Mes rencontres, la vie que je vis, la ville dans laquelle je vis. Lorsqu’on vit dans un pays comme le nôtre où il y a la guerre et diverses réalités. C’est normal d’être porter par ces thèmes de la paix, de la recherche de la fin de la guerre. Et puis, la question des femmes qui était importante pour moi, surtout, car nous sommes au mois de mars et les femmes ont un long chemin vers l’accomplissement de toute leur autonomie et de l’application des meilleures conditions. Pour les obtenir, les femmes, bien que fortes en République démocratique du Congo, doivent être accompagnées pour une ouverture vers les mêmes opportunités en renforçant les capacités nécessaires aux femmes : l’éducation dans son volet enseignement« , nous a confié la slameuse Do Nsoseme, juste après son concert.
« Ici, c’est chez nous! »
Ce thème, combien profond pour les uns mais attrayant pour les autres et provocateur pour certains, éveille, réconforte, interpelle, réclame, dénonce, rejette l’antivaleur.
Participante au festival de Corps de textes en Belgique, Do Nsoseme a hissé haut le drapeau tricolore congolais avec sa prestation accompagnée de deux musiciens liégeois et à avoir tenu des ateliers d’écriture.
Junior Nzeza