En marge du sommet de l’Union Africaine à Addis Abebas qui se tient à partir de ce vendredi 17 février jusqu’au dimanche 19 février 2023 en Ethiopie, placé sous le signe de l’accélération de la mise en place de la Zone de libre-échange économique africaine ZLECAF, les Chefs d’Etat de la communauté d’Afrique de l’Est se sont réunis en sommet ce vendredi, spécialement pour la question de la sécurité de la République démocratique du Congo.

Dans la salle Julius Nyerere au siège de l’Union Africaine où ce sommet spécial de la communauté Est-Africaine élargie à l’Angola a eu lieu, le Président du Burundi et président en exercice de l’EAC, Evariste Ndayishimiye, a déploré la reprise des combats et hostilités par le M23, ce qui a entraîné la légitime réaction foudroyante des FARDC, a exhorté ses pairs à trouver une solution définitive à cette situation. E. Ndayishimiye a indiqué aussi que la réunion de ce jour doit « étudier un mécanisme efficace chargé du suivi et évaluation des décisions et résolutions, structure dont toutes les parties prenantes devraient faire partie ».

Il n y a que lui et le Président angolais Joao Lourenço qui ont pris la parole lors de ces assises, à en croire les informations de la cellule de communication de la présidence de la RDC. Pour sa part, le Président de la République angolaise a déploré la détérioration de la situation sécuritaire sur terrain à la suite du refus des troupes terroristes du M23 appuyées par le Rwanda de se retirer des zones occupées comme l’exigeait le sommet de Luanda.

Parmi les Chefs d’Etat qui ont pris part à cette rencontre, Les Présidents William Rutto ( Kenya ), Joâo Lourenço ( Angola), Paul Kagame ( Rwanda ), Evariste Ndayishimiye ( Burundi), Suluhu Hassan ( Tanzanie) , Felix Tshisekedi ( RDC). Seuls les présidents Yoweri Museveni ( Ouganda ) et Salva Kir ( Soudan du Sud ) sont représentés par les ministres. Alors que le communiqué final de cette rencontre est attendu, il ressort des sources proches que les Chefs d’Etat ont pris des résolutions allant dans le sens d’exiger le retrait de tous les groupes armés des zones occupées d’ici le 30 mars 2023; le cessez-le-feu immédiat; la réinstallation des déplacés, si ce n’est l’allongement de la date du retrait (6 semaines de délai supplémentaire).
Emille Kayomba