La République démocratique du Congo qui assure la présidence tournante de la communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) a pris part, via son Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, aux travaux du Sommet des Chefs d’États ce lundi 08 mai 2023. Selon les informations, la question de la paix et la sécurité dans la partie orientale du Congo-Kinshasa a aussi fait l’objet des discussions, et que le pays de Lumumba a obtenu un engagement de la SADC pour un déploiement militaire dans l’Est de la RDC.
C’est le Vice-Premier Ministre Ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula qui a confirmé ce qui se racontait dans les places publiques de la RDC pendant la journée : « Je pense que la grande annonce se trouve dans le communiqué final de ce sommet des Chefs d’État de la Sadc : Le sommet a approuvé le déploiement de la Force de la SADC dans le cadre de la force en attente de la SADC comme pour soutenir la RDC afin de restaurer la paix et la sécurité dans l’Est. Donc c’est clair que la SADC s’engage militairement sur le terrain et va déployer incessamment une force, » a déclaré le patron de la diplomatie congolaise qui était aussi présent à ces travaux.
Ce déploiement n’est pas sans préalable, d’où les propos de Christophe Lutundula qui a affirmemé que la « SADC a recommandé que la RDC réunisse toutes les conditions requises pour un sommet de coordination de tous les intervenants et tous les acteurs internationaux sur le terrain afin d’arriver à une action efficace et harmonisée.» Cette nouvelle sur le déploiement des forces des Etats membres intervient dans un contexte particulier où, la RDC a déjà plusieurs contingents des pays voisins dans les opérations contre les ADF avec l’Ouganda singulièrement, mais aussi avec la Force Régionale de la Communauté des Etats d’Afrique de l’EST (EACEF), qui est en discussions d’ailleurs avec Kinshasa pour la prorogation du SOFA ( le statut des opérations).
Les deux forces se sont ajoutées à la MONUSCO qui est déjà depuis plusieurs années sur place.
Il y a lieu de signaler aussi que l’action de la Force Régionale de l’EAC peine à convaincre aussi bien les populations congolaises que les dirigeants, car elle n’attaque pas les forces négatives, arguant que son mandat n’est pas offensif, alors qu’aux yeux de la RDC, son mandat est sans ambage offensif. Ce qui laisse croire à une volonté de remplacer ces forces de l’EAC, car, les sources présidentielles le disent clairement que le pays n’a plus besoin des forces d’interposition.
Emille Kayomba