« Kinshasa, mon village« , est l’intitulé du livre qui porte la signature de Marco Banguli dont la cérémonie de vernissage a eu lieu à Kinshasa. C’est le Directeur général de l’Institut national des arts, le professeur André Yoka qui a présenté l’auteur, avant d’expliquer ce terme kinois selon le degré des préjugés des uns et des autres. Il a également expliqué la passion qui a animé l’auteur à écrire sur son village » Kinshasa « , lui qui s’est donné un modèle dans sa propre carrière et sa propre vie.
L’ouvrage de cet ancien Ministre des finances est préfacé par un illustre disparu, le Cardinal Laurent Mosengwo Pasinya et présidé par Léon Kengo Wa Dondo, ancien Premier Mnistre et aussi ancien Président du sénat, mentor de Marco Banguli en politique.
Au sujet de son œuvre, Marco Banguli a fait savoir qu’aujourd’hui, le village de ses ancêtres Teke Humbu, est devenu une mégalopole de près de 15 millions d’âmes en sa présence alors qu’en 60 ans, à l’indépendance, il y avait à peine 400.000 à Léopoldville et près de 1 millions en 1970. « Je ne reconnais plus mon village« , a-t-il dit.
Faisant allusion au titre, l’auteur s’est offert un prisme au travers duquel il invite le lecteur à découvrir Kinshasa. Il raconte donc sa vie, son parcours personnel depuis l’enfance, sa vie professionnelle, sa vie de businessman et sa pérégrination dans les méandres du marigot politique de notre pays.
« Je propose une définition de » Kinois » qui est tout congolais qui a des racines dans un quartier de Léopoldville devenue Kinshasa, soit parce qu’il est Teke-Humbu, soit par naissance, soit par résidence parce qu’il a choisit Kinshasa comme sa province, non seulement comme la capitale », a relevé Marco Banguli, qui poursuit qu’être kinois c’est aussi un état d’esprit, qu’il faut transformer de kinoiserie en kinoicité.
« Vouloir reconstruire au lieu de laisser notre ville se dépérir, combattre les antivaleurs incarnées dans la kinoiserie, ce comportement indolent qui fait de nous des AMUSEURS éternels », renchérit l’auteur.
Aux jeunes kinois, l’orateur a fait un plaidoyer et un éloge à la kinoicité. Pour lui, Kinshasa a besoin d’un leadership fort pour ce combat politique de l’identité kinoise et pour combattre les antivaleurs incarnées dans la kinoiserie. « Je lance un message d’espoir et d’espérance », lâche l’ancien Ministre des finances. Mais à la classe politique, il lance une interpellation à notre devoir de mémoire. » Beaucoup d’illustres personnages de notre pays disparaissent sans rien laisser à la postérité , alors que leurs écrits auraient permis une meilleure lecture et connaissance des événements qui ont émaillé l’histoire de notre pays et ainsi faire éviter aux jeunes générations les échecs des expériences du passé « .
Épinglant deux personnalités dans la classe politique congolaise qui peuvent constituer des repères d’espoir pour les jeunes générations, l’auteur a cité feu Étienne Tshisekedi Wa Mulumba pour son combat, sa détermination, son abnégation dans l’instauration de la démocratie en RDC.
Aussi, Léon Kengo pour sa passion de l’État, la rigueur dans la gestion des affaires de l’État sans état d’âme, et sans vénalité.
Pepeco Kinzala Nkuka