Faible qualité de service offert, mauvaise expérience télécom. Les services de la téléphonie mobile en RDC compte parmi les moins performants, mais curieusement, les plus chers au monde. En 2022, plus ou moins 38 millions d’abonnés aux 4 principaux sociétés de télécommunications ont été identifiés. Concentrés dans les grands centres et quelques localités seulement, ces abonnés de Vodacom, Airtel, Orange et Africel, représentent moins de la moitié de la population en âge moyen.

Associé aujourd’hui au service internet et financier, le téléphone n’est pas seulement un outil de communication par voix audible ou messagerie, mais il est devenu notre banque, boutique, jusqu’à centraliser notre monde, par un simple clic. L’accès à ces services, n’est pas à la porté de toutes les bourses, mais en plus, les tarification varient parfois selon les fournisseurs et à la tête du client.

100 unités de crédits coûtent 1 dollars depuis la nuit de temps et au même prix,1 gigabit d’internet pour une durée moyenne de 48 heures. Derrière les efforts de satisfaire à cette tarification, se cache des sacrifices, y compris des jeunes étudiants et d’autres encore chômeurs, qui supportent les charges d’une vie sociale et économique devenue coûteuse pour les uns et impossible pour les autres. Combien coûte ces services modernes aux budgets des congolais moyens? Qu’est-ce que l’accès au numérique adapter pour tous, peut apporter au développement social, culturel et économique de la population.
Les unités ou crédits de communication : nous les avons connus d’abord comme des chiffres sur une carte à gratter acheter dans les cabines téléphoniques, rechargeables par flash en suite, mais aujourd’hui on peut s’en procurer directement par mobile money, carte bancaire ou en ligne. Si les formes et les manières de s’approvisionner ont évolué, mais les prix et la consommation ont variés au regard aussi de la diversification des services data surtout pour les smartphones.

Selon les estimations publiées dans les différents rapports de l’autorité de régulation de poste et télécommunication, la minute d’un appel local en RDC peut atteindre 500 francs congolais en interconnexion et le double à l’international. En réalité, le prix de la minute d’appel téléphonique en crédit normal, c’est ce que les opérateurs communiquent peu. Depuis un nombre d’années maintenant, ils proposent cependant des forfaits fixes, selon un montant en dollar, mais pas inférieur à 0,2 since d’unités. Ces forfaits par activation en minute ou data, sont en outre limités dans la durée des appels ou consommation internet et dans le temps à l’expiration.
Au Congo Kinshasa, tous les services de téléphonie mobile sont rigoureusement facturés par les opérateurs, même les appels d’urgence comme la police, l’ambulances, anti incendie ou autres. Pourtant dans plusieurs villes modernes principalement occidentale, les appels domestiques sont gratuits ou presque. Ils sont parfois proposés accompagnés d’autres services, tels que l’abonnement télé ou internet, à des prix abordables.
On estime à plus ou moins 75 dollars, le budget mensuel de crédits de téléphone, abonnement à télévision par satellite et la connexion internet pour un ménage congolais moyen, toutes taxes comprises. Ailleurs pourtant, les quelques mêmes entreprises présentes en RDC, proposent ces trois services dans un Paquet complet, initiative appuyée par leurs gouvernements, pour aider les ménages à minimiser ou couvrir certaines charges.

Avec le développement numérique, l’accès au service internet particulièrement devrait être démocratisé pour faciliter l’interconnexion à moindre coût. Tant que les services de la téléphonie seront chers, les populations des milieux défavorisés notamment, seront en déphasage avec l’évolution de l’information et des technologiques. Les télécommunications selon le PNUD, »ont dans nos sociétés un rôle économique et social d’une extrême importance. C’est grâce à elles que se répandent les informations qui vont stimuler les processus d’innovation de toute sorte ».

En RDC, nous y avons cru avec la connexion du pays au fibre optique, depuis le poste d’attérage à Moanda dans le Kongo Central. Mais plusieurs années après, les services numériques y compris la téléphonie, demeurent un luxe pour les congolais. Le secteur est monopolisé par les privés, investisseurs avec des capitaux étrangers qui se sont emparés des licences d’exploitation auprès de l’opérateur public – l’ex OCPT devenu obsolète. Ils exploitent un marché dont le chiffre d’affaire est estimé à plus d’un milliard de dollars,- de l’argent brassé sur les dos des consommateurs congolais, pourtant majoritairement modestes.
Constantin Ntambwe