Pour le Président congolais, il n’y a pas deux chemins. La sanction est l’unique moyen pour faire reculer les visées expansionnistes du dirigeant rwandais Paul Kagame. Il l’a dit ce mercredi en Belgique alors qu’il venait de rencontrer le premier ministre belge Alexandre Delcroo.

« Nous avons demandé des sanctions à la Belgique contre le Rwanda pour son agression », a dit le président congolais. Pour lui, c’est « la seule chose qui pourra faire reculer ce dictateur de Paul Kagame », qui selon les rapports d’experts indépendants et Kinshasa soutient les rebelles du M23. A cette demande de la RDC à la communauté Internationale, il n’y a que des messages de condamnation qui son tombés depuis le début de ce premier trimestre de l’année 2024. La Belgique c’est la capitale de l’Union Européenne. Cette organisation internationale régionale qui venait de signer des protocoles d’accord sur la gestion des matières premières avec le Rwanda. Une évolution des choses qui n’a pas arrangé Kinshasa, qui pense en revanche que cela va pérenniser les pillages des ressources naturelles dans l’Est de la RDC.
Ces doutes des dirigeants congolais ont été exprimés par la Belgique. Une satisfaction pour Tshisekedi. « Je suis content de la position de la Belgique qui se pose aussi des questions sur cet accord, et nous pensons que cette position est très intelligente parce qu’elle va même dans le sens de dire on doit alors si l’accord il y en a, on doit prendre soin de vérifier la traçabilité de la provenance de ces minerais. Nous sommes certains que ce sont des minerais volés à la RDC , il n’est pas question pour nous que cet accord puisse passer ici. Bon il y a toujours moyen d’en faire plus, mais la Belgique fait quelque chose et c’est déjà ça », a dit le chef de l’Etat de la RDC.
Pendant ce temps où Kinshasa continue de demander des sanctions contre Kigali, le président Tshisekedi a déjà donné son accord de principe pour une rencontre avec le Président Kagame sous la médiation de l’Angola. Le Congo-Kinshasa continue de son côté d’accuser le Rwanda de l’agresser à travers le M23. Des accusations que le gouvernement rwandais continue pour sa part de nier.
Emilie Kayomba