Reconforté par une prise de contact lors du mini Sommet d’Addis Abeba en marge du Sommet des chefs d’état et de gouvernement de l’Union Africaine. C’est à Luanda que les pourparlers pour esperer le retour de la paix en République Démocratique du Congo ont eu lieu. Félix Tshisekedi s’est présenté dans la capitale angolaise pour un tête à tête avec son homologue Joao Lourenço. Un huis clos de près de 3 Heures dont le contenu n’a pas fuité à part quelques briefs du ministre des Affaires Etrangères angolais.
Des indiscrétions renseignent que le Chef de l’Etat congolais a donné son accord de principe pour un tête avec Paul Kagame mais sous quelques conditions : le retrait des troupes RDF du sol congolais, la cessation des hostilités et cantonnement des M23 comme prévu dans le processus de Nairobi. En outre, Félix Tshisekedi ne veut pas d’un brassage des éléments rebelles avec l’armée congolaise, ni d’aucun partage des minerais entre la RDC et le Rwanda. Des conditions soutenues par l’opinion nationale qui souhaite vivement la fin de ce cycle infernal d’insécurité dans la partie orientale de la RDC.
D’où cette question, quel sera l’attitude du maître de Kigali face aux conditions de Kinshasa.
C’est depuis plus de 20 ans que l’Est de la RDC est en proie à une insécurité qui ne dit plus son nom, fruit des exactions commises par les groupes armés étrangers comme nationaux. Mzee Laurent Désiré Kabila, arrivé au pouvoir en 1997 avec le soutien du Rwanda notamment, s’est vu trahi par ses anciens partenaires en août 1998 après que ces derniers aient constaté la distance que prenait le nouvel homme fort de la RDC à leurs égards. L’accord global et inclusif de Sun City a eu le mérite d’unifier le pays, mais au prix de la fragilisation de l’armée et des services de sécurité notamment avec des infiltrations à tous les niveaux.
Pour lever tout équivoque présenté par le Rwanda, le président Joseph Kabila avait autorisé l’entrée des troupes rwandaises sur le sol congolais pour neutraliser les fdlr. Cela n’avait pourtant pas fait oublier au Rwanda et à son dirigeant leur ambition expansionniste. Après quelques mois, l’opinion était surpris d’assister à la création du mouvement du 23 Mars défait en 2013 par les Fardc. Depuis juin 2022, une partie de la RDC est occupée par l’armée rwandaise sous le label du M23. Plusieurs initiatives régionales ont été mises en œuvre pour rétablir la paix dans cette partie de la RDC ; des initiatives dont le Rwanda est signataire. Force est de constater le manque de volonté du pays des mille Collines à respecter ses engagements. Les initiatives de Luanda, de Nairobi sont jusque-là, lettres mortes.
Des faits qui démontrent un manque de volonté du Rwanda, principal soutien du M23. La partie de l’iceberg que d’aucun ignore est la volonté soutenue du Rwanda d’avoir une main basse sur les richesses minières de la RDC. La signature du MOE entre le Rwanda et l’Union Européenne en dit long. Entre temps, les forces de la Samirdc sont déjà sur terrain pendant que les présidents des pays pourvoyeurs des troupes militaires s’étaient retrouvés à Windock en Namibie pour parler essentiellement du financement, armement et autres de cette force en RDC.
La rédaction de b-onetv.cd