Des images d’une cruauté insoupçonnée font le tour des réseaux sociaux depuis ce weekend, dans lesquelles les éléments d’un groupe armé assènent des coups de fouets à des femmes, en majorité, qui sont presque dénudées. Ces scènes de coups intenses et frémissants qui attirent l’attention de tout être humain, sont produites à Salamabila dans le territoire de Kabambare, en province du Maniema. Selon les informations, c’est le groupe armé Maï-maï malayika qui s’en prend aux filles soit-disant « mal habillée. »

Face à ces actes de torture inhumaine, de plus en plus des voix s’élèvent pour demander au gouvernement, d’instaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie de la République démocratique du Congo. « C’est inacceptable de notre part, de voir que les rebelles commencent à administrer une partie du pays. Nous sommes venus porter la voix du peuple du maniema en général mais du territoire de Kabambare, parce que le peuple de Kabambare se sent abandonné…Nous souhaitons que le gouvernement fasse signe d’intérêt à cette population, » a dit Matata Ponyo, notable et sénateur élu de la province du Maniema, à la tête d’une délégation de parlementaires de cette province où s’observe ces violences, venue voir le Ministre des droits pour parler de ce sujet.
Le Ministre Albert Puela quand à lui a promis qu’apres les échanges avec cette délégation des élus du Maniema, il va également échanger avec le Premier Ministre, « pour qu’une mission conjointe gouvernement avec le ministère de l’intérieur mais aussi le parlement, que nous arrivions rassurer notre population », dit-il. Pour le Ministre des droits Humains Puela, « Il est inadmissible qu’un seul congolais soit inquiété dans son territoire. On ne peut pas l’admettre, en plein 21e siècle, un homme puisse faire la loi, au côté des institutions légalement établies et imposer la Charia, se mettre à flageller et dénuder des êtres humains qui sont dans leur pays, » a-t-il ajouté en devant la presse.
Au delà de la restauration de l’autorité publique, plusieurs animateurs de la société civile appellent également à la prise en charge de toutes ces femmes et filles violentées.
Emille Kayomba