Se déplacer quotidiennement à Kinshasa, surtout pour rejoindre le centre-ville, requiert un budget important qui peut atteindre le montant alloué pour le déjeuner dans plusieurs foyers moyens. Le coût de transport dans la ville varie selon les heures, mais aussi selon les humeurs des conducteurs. Les conducteurs ne respecte plus la structure des prix fixée par l’autorité compétente, du côté de l’Etat, aucune autorité s’arrange à faire appliquer les textes soit par le contrôle ou la coercition.
Les courses qui revenaient à 500 FC (cinq cents francs congolais) coûte actuellement le double, celui de 700 (sept cents) FC a grimpé jusqu’à 1.500 (mille cinq cents) FC voire même 2.000 (deux mille) FC. Cela est beaucoup plus visible pendant les heures de pointe, selon les mouvements. Au petit matin, le prix de la course s’evalue selon que les gens rejoignent les grands centres d’activité commerciales, il en est de même pour le soir, selon que les passagers quittent ces grands centres pour la cité.
Les habitants des communes de Matete, Lemba, Ngaba, Kimbanseke (Kingasani), Masina, Ndjili, Ngaliema ( Pompage ou Delvaux).., sont parmi ceux qui connaissent les grands coups.
Il y a aussi dans cette question, la problématique de demi-terrain, consistant pour les conducteurs d’écourter certaines lignes. Par exemple, pour ceux qui vienne de Lemba, Matete Kingasani ou Masina, on leur propose pendant ces heures de pointe de s’arrêter au Rond-point huilerie.
La course en mini-bus est fixée à 1.500 FC et le taxi à 2.000 FC la journée et la nuit à 2.500 FC. Sur l’axe Pont Matete-Sonas (Gombe) la course coûte 1.500 FC contre 700 FC par le passé. Les passagers qui viennent de Pompage, Delvaux et UPN s’arrêtent au rond-point Mandela pour un coût de 1.000 FC et au même prix pour ceux qui viennent de Magasin Kintambo pour l’hôtel de ville.
A côté des conducteurs des véhicules, il y a aussi les conducteurs de taxis-moto. Là aussi il y a à boire et à manger. Les prix se fixent non seulement selon les heures de pointe, mais suivant la météorologie. Sous la pluie, c’est pire. Une course qui en temps normal est à 1000 FC peut aller à jusqu’à 4000 FC dans la foulée.
L’Etat c’est aussi faire respecter les textes légaux et règlementaires pris, en employant tous les moyens possibles à sa disposition pensent les observateurs avertis. C’est aussi ça la défense de l’intérêt général, car la situation de transport à Kinshasa est de toutes parts un casse-tête.
Émille Kayomba