Tous ceux qui s’interrogeaient sur ce que pensait Paul Kagame de l’entente entre les armées congolaises et ougandaises, ont maintenant la réponse. Au cours d’une cérémonie de prestation de serment de nouveaux ministres à Kigali, il a dit sa volonté de rentrer en République démocratique du Congo pour traquer les éléments Fdlr, qui représentent un grave danger pour le Rwanda. C’est une vieille rengaine qu’il remet à la mode, comme pour déchirer le papier de tout le chemin parcouru jusqu’ici avec son homologue congolais, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Le fait qu’il se permette de dire que sa décision ne dépend d’aucun accord, signifie qu’il prend la force que représente les Fardc pour du beurre. L’autre inquiétude se rapporte à la présence, justement, des forces ougandaises, qui, en association avec les troupes congolaises, s’attaquent aux Adf/Nalu, pour mettre fin à l’insécurité qui prévaut, depuis plusieurs décennies dans cette partie de la République démocratique du pays.
À présent, devant une attitude qui peut être interprété comme de la pure provocation, on se pose la question sur le genre de force que possède Kagame, pour défier, ainsi, deux armées à la fois.
Pascal Hamici