C’est un sommet pour lequel la RDC s’est déterminée à faire entendre encore sa voix sur le génocide des congolais mené par les groupes armés soutenus par le Rwanda. Avant d’ailleurs l’arrivée des officiels dans la salle Nelson Mandela à Addis-Abeba, d’abord les activistes congolais avaient dénoncé le silence des chefs d’États et de gouvernements africains, présents au 37e sommet et l’ensemble de la communauté internationale. Banderoles, affiches, ou ténues de circonstance, tous les moyens étaient propices pour passer le message sur les crimes dans l’Est du Congo Kinshasa.
Mais au-delà de ces manifestations du reste pacifiques, le terrain diplomatique était également mis à contribution. Mine serrée du Congolais Félix Tshisekedi, l’attitude semblant du rwandais Paul Kagame ou la bonne foi de l’angolais Joao Lorenzo n’ont pas aboutit à grand chose dans le mini-sommet organisé la veille dans la capitale éthiopienne. Bien que tous les rapports internationaux témoignent et les preuves irréfutables documentées par le gouvernement congolais, le Rwanda et son leader sanguinaire continuent à nier leur implication dans la déstabilisation de la partie orientale du pays de Simon Kimbangu. Mais parce que l’étau se resserre davantage sur le Rwanda, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a rappelé sans désemparer, sa position qui, par ailleurs fait l’unanimité pour tous les 100 millions de congolais : pas de négociation avec les rebelles du M23. C’est peut-être envisageable avec le Rwanda, oui ! mais, j’ai cité, »pas à n’importe quelles conditions »; fin de citation. D’abord le retrait total du sol congolais, des troupes rwandaises qui occupent quelques localités du Kivu sous couvert du M23.
Entre temps, sur les lignes de front, les supplices du Rwanda continuent de menacer la paix en tuant et pillant les ressources. Les congolais dans leur ensemble, n’attendent que le mot d’ordre pour lancer les hostilités contre des agresseurs qui ont trop endeuillé la RDC. L’armée qu’on reproche de moins communiquer, se concentre et ne jure que sur la préservation de la vie de ses concitoyens car c’est sur le sol congolais que se déroulent les atrocités.
Constantin Ntambwe