C’est pourtant dimanche 06 février 2022, mais au siège national de la jadis fille ainée de l’opposition congolaise, l’UDPS, c’est la bagarre, la violence, la cohue. Les injures, constituées de tous les noms d’oiseaux volent, ainsi que des projectiles, dans tous les sens. De la 10ème à la 12ème rue, le Blvd Lumumba est bloqué par les combattants de l’UDPS ;
La cause, l’interpellation de François Beya, le conseiller en sécurité du Chef de l’Etat, il faut tout de même reconnaître qu’à l’UDPS, le ver est finalement dans le fruit, depuis l’éviction de Jean-Marc Kabund de la présidence ai de l’UDPS. En toute chose, celui qui, ayant un problème à résoudre, se prépare inéluctablement à voir les choses s’empirer, s’il décide de pratiquer la politique de l’autruche.
Pour l’heure, et jusqu’à ce lundi 07 février 2022, le conseiller est toujours entendu à l’ANR. Il lui serait reproché d’avoir participé à une réunion qui menace la sécurité intérieure du pays. On n’en saura pas plus. Il faudra attendre pour connaître tout le développement.
Le courage politique, serait de voir les protagonistes de l’UDPS, se mettre autour d’une table pour éclaircir la situation de ce vieux parti, dont l’eau semble, à présent, fuir de toute part. Cette rencontre, aurait été très utile pour l’avenir de cette formation politique, après le 40ème jour des obsèques du leader Maximo, Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire.
Une certaine opinion pointe du doigt, l’amateurisme des hommes politiques du parti. La preuve est que l’on compte aujourd’hui à l’UDPS, plusieurs partis dissidents (Kibassa, Tshibala, Mubake). Le parti répond donc aux normes (décriées)des partis politiques congolais. Personne n’échappe au couperet. Il faut donc cesser d’accuser les Américains, les Belges ou la communauté internationale. Chaque Congolais qui se mire, se voit invariablement dans un miroir déformant. C’est l’autre le démon, pas moi.
Le hic, là-dedans, ce que les élections générales, c’est dans deux ans. Autrement dit, la classe politique mène le pays tout droit dans un mur en toute inconscience et en toute irresponsabilité. En, clair, le Congolais a très peu changé depuis 60, et l’UDPS, comme tous les autres partis, fonce vers sa chute dans la trappe.
Pascal Hamici