Après les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales mais aussi les municipales, maintenant la place est toute faite aux grandes tractations pour la formation du gouvernement, le premier de la législature qui s’ouvre déjà. Pour ce faire, les états-majors politique sont en branle pour se constituer en force et se positionner dans la prochaine configuration à l’Assemblée nationale.
Il est vrai que les partis et regroupements politiques membres de l’Union sacrée pour la nation ont raflé plusieurs sièges. Il y a lieu de signaler qu’aucun d’entre eux n’a réussi à avoir la majorité au sein de l’Assemblée nationale, 250+1, comme l’exige la constitution pour se targuer le monopole de la formation du gouvernement. Cette assertion est une évidence au point que la première force après la publication des résultats provisoires par la CENI, UDPS/Tshisekedi, n’a que 69 élus nationaux. Ce qui rend inexorable la nomination par Félix Tshisekedi d’un informateur qui doit identifier une nouvelle majorité au sein de la chambre basse du parlement.
C’est pour ce faire que ce mardi 23 janvier 2024, il y a eu la création du Pacte pour un Congo retrouvé (PCR), mettant ensemble les regroupements politiques l’A/A UNC de Vital Kamerhe, l’AAAP de Tony Kanku Shiku, l’A/B50 de Julien Paluku et la Code de Jean-Lucien Busa. Il s’agit ici, selon les initiateurs, d’une force politique constituée de 100 députés nationaux et 125 députés provinciaux. Vital Kamerhe a fait savoir que l’objectif de la plateforme est de renforcer la cohésion au sein de la majorité présidentielle afin de concrétiser la vision du président Tshisekedi pour le bien-être du peuple congolais. L’idée ici est de construire autour du chef de l’Etat une majorité constructive et cohérente. Le président de l’UNC a aussi laissé entendre que le PCR est ouvert à d’autres adhésions.
A côté de cette plateforme, il y a d’autres qui sont en gestation. C’est tout le sens de la première réunion de ce mercredi 24 janvier, qui a vu Augustin Kabuya de l’UDPS, Jean Bemba du MLC, Bahati Lukwebo de l’AFDC-A et Christophe Mboso se mettre ensemble. Pour le secrétaire général de l’UDPS, il était question dans cette réunion de réfléchir autour de l’avenir de l’Union sacrée dont ils sont tous membres du présidium, mais aussi réfléchir sur comment assurer la réussite du mandat de Félix Tshisekedi.
Dans la même logique, il y a une autre plate forme qui est en gestation. Celle là viendra de Sama Lukonde, Dany Banza, Guy Loando, Muhindo Nzangi est les autres. Elle sera composée des regroupements politiques AB, ANB, A7, AAD-A, CRP, qui ont réussi à obtenir 72 sièges à l’Assemblée nationale et 120 députés provinciaux. Cette plateforme politique, bien qu’en gestation, n’a pas hésité d’afficher sa couleur, celle de soutenir le mandat du chef de l’Etat, parce constituée des forces de l’Union sacrée.
De ce tableau, il n’est pas exclu de voir d’autres forces politiques se leaguer en vue de négocier des postes dans les institutions pour ce second mandat de Félix Tshisekedi. Àvec l’ouverture des travaux à l’assemblée nationale ce 29 janvier, un informateur doit être nommé incessamment pour indentifier officiellement la majorité parlementaire en vue de la désignation du nouveau premier ministre qui aura la tâche de former un gouvernement.
Emille Kayomba