C’est à partir d’une série de recherches que le réalisateur Festus Toll axe son film documentaire de 30 minutes, « Usitamani » qui signifie – » ne pas envier ». « Usitamani » découle des travaux d’une commission composée de représentants des diverses chaînes de télévision hollandaises dont Sieur Festus Toll a choisi de faire la restitution en puisant dans le thème central des travaux qui n’est que « Les dix commandements« , le 10 ème et dernier commandement de la Bible, » N’enviez pas » traduit cependant en swahili.
Comme substance, ledit projet table sur la provenance et l’origine des objets pillés au continent noir, l’Afrique, exposés et entreposés à Africa Museum, à Tervuren. Deux ans et demi durant, le réalisateur dudit projet s’est affairé à décrypter et à rechercher une orientation pour mieux communiquer et informer en prenant un angle objectif.

Cette démarche s’avère la première étape. La seconde s’inscrit avec la rencontre avec l’action événementielle de l’activiste Mwanzulu Diabanza dans un musée en Hollande ainsi que celle avec Mwanzulu Diabanza à Paris. Et la troisième renferme le caractère de globe trotter avec le séjour du réalisateur hollandais d’origine kényane, Festus Toll, de l’assistante à la réalisation et à la prise de vue, la Camerounaise Roxane Mbanga, en République démocratique du Congo, plus précisément à Boma, dans le Kongo Central où ils ont rencontré le chef du village Kikuku, descendant légitime du chef Nekuku pour échanger sur la « Kitumba de Nekuku » volée par le marchand belge Alexandre Delcommune lors d’une tuerie de masse des populations de Boma et de ses environs commanditée par les négociants européens en 1878.
Ce séjour est une forme de révélation – une profondeur spirituelle à notre action -, a renforcé notre conviction et a même revigoré le sens de notre projet en nous prouvant que l’on était dans le vrai et non dans le faux. « La Kitumba de Nekuku est un symbole, l’âme d’une population ; celle de Kikuku dans le Kongo Central en RDC. Il n’y a plus de zones d’ombres, à travers cette statuette « Kitumba de Nekuku« , tout se confirme sur le pillage des objets et « Nkisi » en Afrique, en général et en Congo démocratique, en particulier.
Cette histoire appartient au Congo. Nous ne faisons qu’elle soit racontée à l’échelle internationale avec des personnages poignants, tels que la « Kitumba de Nekuku« , le descendant du chef Nekuku, Papa Kumba et Mwanzulu Diabanza comme personnages principaux. Maman Mado, chef d’un village avoisinant Kikuku, Mme Laetitia Babin, Mr Philippe et l’artiste Mabiala, personnages annexes, dixit en substance le réalisateur.
Junior NZEZA