Les relations commerciales entre les États-Unis et l’Afrique du Sud s’apprêtent à connaître un tournant majeur. Dans une lettre adressée au président sud-africain Cyril Ramaphosa en date du 7 juillet 2025, le président américain Donald J. Trump a annoncé l’imposition de droits de douane de 30 % sur tous les produits sud-africains exportés vers les États-Unis, à compter du 1er août 2025.
La Maison Blanche justifie cette décision par la nécessité de rééquilibrer des échanges jugés défavorables à l’économie américaine. Donald Trump accuse Pretoria de bénéficier depuis trop longtemps d’un avantage commercial injuste, notamment en raison de barrières tarifaires et non tarifaires mises en place par l’Afrique du Sud. « Il est temps de réajuster la relation commerciale pour qu’elle soit mutuellement bénéfique », peut-on lire dans la correspondance présidentielle.
Malgré cette mesure restrictive, le président Trump se dit prêt à réviser ces droits de douane si des avancées concrètes sont enregistrées dans les négociations futures. Il invite l’Afrique du Sud à ouvrir davantage son marché aux produits américains et à entamer un nouveau cycle de dialogue commercial équitable. Par ailleurs, les entreprises sud-africaines qui choisiront d’investir directement aux États-Unis ne seront pas concernées par cette hausse tarifaire, précise la lettre, dans un appel à renforcer l’investissement bilatéral.
Cette annonce intervient dans un contexte global marqué par le retour à des politiques protectionnistes américaines et pourrait avoir des répercussions importantes sur l’économie sud-africaine, notamment dans les secteurs exportateurs clés comme l’agriculture, l’automobile et les mines.
Alors que l’Afrique du Sud s’efforce de renforcer ses liens économiques au sein des BRICS et avec d’autres partenaires comme la Chine, cette décision pourrait pousser Pretoria à diversifier davantage ses débouchés, au détriment de son partenariat historique avec Washington.
Pascal Nduyiri