L’incident électrique à l’aéroport international de N’Djili continue de faire des vagues au sommet de l’État. Ce vendredi, la ministre du Portefeuille a annoncé, dans un arrêté lu sur les antennes de la RTNC, la suspension du Directeur général de la Régie des Voies Aériennes (RVA), Ngoma Mbaki Léonard.
Lundi dernier, une panne de courant a plongé l’aéroport dans le noir pendant plusieurs minutes, paralysant les opérations. Résultat : l’atterrissage de l’avion présidentiel a été retardé, tout comme celui de plusieurs vols commerciaux. Un dysfonctionnement jugé inacceptable au regard du caractère stratégique de l’aéroport de N’Djili, principale porte d’entrée du pays.
Selon l’arrêté ministériel, la suspension est conservatoire et court pour une durée de trois mois, le temps de mener des enquêtes approfondies sur les causes de l’incident et de déterminer les responsabilités. En attendant, l’intérim sera assuré par l’adjoint du DG.
L’affaire ne fait qu’accentuer les critiques déjà nombreuses sur la fiabilité des infrastructures aéroportuaires congolaises. Les problèmes de maintenance, de sécurité et de gestion sont régulièrement pointés du doigt. L’incident de N’Djili a révélé de manière spectaculaire ces fragilités, mettant la RVA au centre des débats.
Ironie du sort : avant d’être lui-même sanctionné, Ngoma Mbaki Léonard avait procédé à la suspension du commandant de l’aéroport de N’Djili, accusé de manquements dans la gestion de l’incident. Désormais, c’est son propre fauteuil qui vacille, signe de la sévérité avec laquelle le gouvernement veut traiter cette affaire.
Au-delà du cas personnel du DG, cette décision traduit la volonté des autorités de restaurer la crédibilité des services publics stratégiques et d’envoyer un signal clair : la gestion approximative des infrastructures critiques, surtout lorsqu’elle touche à la sécurité du Chef de l’État, ne sera pas tolérée.


