Le franc congolais (CDF) poursuit une dynamique de raffermissement sur le marché parallèle. Selon les chiffres relevés ce lundi, la monnaie nationale s’est appréciée de 3,51 % face au dollar américain, atteignant un taux moyen de 2 750 CDF pour 1 USD à Kinshasa.
Ce niveau marque une amélioration par rapport au taux observé la semaine précédente, estimé à près de 2 850 CDF pour un dollar. Cette appréciation reste significative, dans un contexte où le marché parallèle, bien que non officiel, demeure la principale référence pour de nombreuses transactions commerciales quotidiennes en République démocratique du Congo.
D’après des analystes financiers, plusieurs facteurs expliquent ce mouvement : Les interventions accrues de la Banque centrale du Congo (BCC) sur le marché des changes, avec des injections ciblées de devises pour stabiliser le franc; L’augmentation de l’offre en devises, alimentée par la hausse récente des recettes d’exportation, notamment dans le secteur minier; La réduction des tensions inflationnistes, après une série de mesures budgétaires et monétaires mises en place par le gouvernement pour contenir la dépréciation du CDF au cours du premier semestre.
Sur le marché officiel, le taux reste toutefois différent : la BCC affichait, en fin de semaine dernière, un cours indicatif d’environ 2 720 CDF le dollar. L’écart relativement réduit entre le marché officiel et le marché parallèle est perçu comme un signe de stabilisation, après plusieurs mois de fortes disparités.
L’appréciation du franc congolais pourrait avoir un impact positif sur le coût de la vie, en particulier pour les produits importés fortement indexés sur le dollar. Néanmoins, les économistes appellent à la prudence, rappelant que cette tendance reste fragile et dépendante de la capacité du pays à maintenir ses réserves de change et à renforcer la discipline budgétaire.
La stabilité du franc congolais est devenue un enjeu majeur pour le gouvernement Tshisekedi, qui a promis de contenir l’inflation et d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages. Dans un pays où plus de 70 % des transactions se font en devises, chaque fluctuation du taux de change se répercute directement sur la vie quotidienne des Congolais.
Junior Kulele