Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), tenu en septembre à Tianjin, a constitué un tournant majeur dans la diplomatie chinoise. À cette occasion, le président Xi Jinping a dévoilé l’Initiative pour la gouvernance mondiale (IGM), un cadre stratégique visant à promouvoir une gouvernance internationale plus équitable, inclusive et respectueuse des souverainetés nationales.
Selon l’ambassadeur de Chine en République Démocratique du Congo, l’IGM repose sur cinq piliers fondamentaux : l’égalité souveraine des États, l’équité internationale, le multilatéralisme authentique, la primauté du peuple et l’action concrète. Cette initiative s’inscrit dans la volonté de rééquilibrer un système mondial fragilisé, marqué par la sous-représentation du Sud global et l’inefficacité croissante de certaines institutions internationales.
L’IGM vient compléter trois autres cadres diplomatiques déjà proposés par Pékin : l’Initiative pour le développement mondial, centrée sur la prospérité partagée ; l’Initiative pour la sécurité mondiale, garante de la stabilité collective ; et l’Initiative pour la civilisation mondiale, qui encourage le dialogue interculturel.
Ensemble, ces programmes traduisent la volonté de la Chine de bâtir un ordre mondial fondé sur la coopération, la confiance mutuelle et le respect des diversités.
L’ambassadeur chinois a rappelé que son pays reste un acteur central au sein des Nations Unies : la Chine est le deuxième contributeur financier aux opérations de maintien de la paix et le premier contributeur en troupes parmi les membres permanents du Conseil de sécurité.
Pékin plaide résolument pour des solutions pacifiques aux crises internationales — qu’il s’agisse du conflit en Ukraine, des tensions au Moyen-Orient, ou encore de la situation sécuritaire à l’Est de la RDC. La coopération sino-congolaise demeure un pilier essentiel du partenariat Afrique–Chine. Dans le cadre de sa politique d’ouverture, Pékin applique désormais un tarif douanier zéro sur 100 % des produits exportés par 53 pays africains, dont la RDC. Les projets conjoints se multiplient dans les domaines des infrastructures, du développement durable, de la formation et de la culture.
L’année 2026 sera d’ailleurs consacrée aux échanges humains et culturels sino-africains, avec un accent particulier sur la formation de jeunes leaders africains et la coopération universitaire. Sur le plan global, la Chine poursuit son engagement dans la lutte contre le changement climatique et dans la régulation éthique des technologies émergentes, notamment à travers son Initiative mondiale pour l’intelligence artificielle.
En conclusion, le diplomate chinois a réaffirmé la détermination de Pékin à accompagner la RDC dans son rôle croissant sur la scène internationale, en défendant ensemble le multilatéralisme, la justice internationale et la construction d’une communauté de destin partagé pour l’humanité.
Gabriel Minkubu
