La République démocratique du Congo franchit une nouvelle étape dans son engagement en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes. Une table ronde de haut niveau sur le plaidoyer pour l’instauration du Conseil national du genre et de la parité (CNGP) s’est ouverte à Kinshasa, réunissant décideurs politiques, experts, représentants de la société civile et partenaires techniques et financiers.

Ce futur Conseil national du genre et de la parité se veut l’action la plus concrète et la plus stratégique pour traduire en actes l’application effective du principe de parité en RDC, tel que consacré par la Constitution et les engagements internationaux du pays. L’objectif est clair : créer un mécanisme institutionnel fort et inclusif chargé de coordonner, de suivre et d’évaluer les politiques publiques en matière de genre, tout en renforçant la redevabilité des institutions dans la promotion de l’égalité.
Pendant deux jours de travaux, les participants venus des ministères, des assemblées, des organisations féminines et des agences onusiennes ont échangé sur les enjeux structurels qui freinent la mise en œuvre de la parité. Au terme de cette rencontre, ils devront définir un cadre stratégique national, assorti d’un plan de travail précis indiquant les étapes à suivre pour l’opérationnalisation du CNGP.
Ce plan comprendra notamment : la définition du mandat et de la composition du Conseil ; la structuration des organes de gouvernance interne ; les mécanismes de financement et de suivi-évaluation ; ainsi que les synergies à établir avec les institutions publiques et les organisations de la société civile.
Pour les participants, la mise en place du CNGP représente un tournant historique dans la gouvernance du genre en RDC. Elle permettra non seulement de corriger les déséquilibres persistants dans la représentation des femmes aux postes de décision, mais aussi de garantir une meilleure intégration de la dimension genre dans toutes les politiques publiques.
En soutenant cette initiative, le gouvernement et ses partenaires entendent transformer la parité en levier de développement, au-delà des discours, par des mécanismes concrets, mesurables et durables.

Cette table ronde s’inscrit dans la continuité des réformes entreprises par la RDC pour promouvoir les droits des femmes, conformément à la Vision du Chef de l’État et à la feuille de route nationale sur le genre.
Elle témoigne également de la volonté politique d’accélérer la marche vers une société équitable, où les femmes et les hommes participent pleinement et à égalité à la construction du pays.
En somme, l’instauration du Conseil national du genre et de la parité (CNGP) se profile comme l’outil clé pour déverrouiller les blocages institutionnels et assurer enfin la traduction effective du principe de parité dans la vie nationale.
Julie Sefu