Le football africain s’apprête à entrer dans une nouvelle phase de son histoire. La Confédération africaine de football (CAF) a officialisé un tournant majeur dans l’organisation de ses compétitions phares, avec une réforme qui modifiera durablement le rythme du calendrier continental.
Une annonce stratégique depuis Rabat
C’est depuis Rabat, en marge des activités liées à la CAN 2025, que le président de la CAF, Patrice Motsepe, a levé le voile sur cette décision structurante. À l’issue de l’édition 2027, la Coupe d’Afrique des nations ne se disputera plus tous les deux ans, mais tous les quatre ans, à l’instar des grandes compétitions internationales. Selon le patron du football africain, cette réforme répond à une nécessité de fond : mieux harmoniser le calendrier africain avec celui du football mondial, réduire la congestion des compétitions et offrir une meilleure lisibilité aux sélections, aux clubs et aux joueurs.
2027, la dernière CAN du format biennal
La CAN 2027, coorganisée par le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie, marquera ainsi la fin d’un cycle historique. Après cette édition, la compétition changera de rythme pour s’inscrire dans une périodicité quadriennale.
Patrice Motsepe a précisé que cette transition vise à renforcer la valeur sportive et commerciale de la CAN, tout en améliorant la préparation des équipes nationales et la disponibilité des joueurs évoluant dans les championnats étrangers.
Une compétition longtemps critiquée pour son calendrier
Depuis plusieurs années, la tenue biennale de la CAN faisait l’objet de critiques récurrentes, notamment de la part des clubs européens, qui dénonçaient l’impact de la compétition sur leurs saisons. Le passage à un format de quatre ans devrait permettre : une meilleure planification sportive, une montée en intensité et en prestige de la compétition,
une réduction des conflits entre clubs et sélections.
Une nouvelle ambition : la Ligue des nations africaine
Autre annonce majeure : la création d’une Ligue des nations africaine à partir de 2029. Inspirée des modèles déjà en vigueur en Europe et sur d’autres continents, cette compétition vise à dynamiser les matchs internationaux, offrir des rencontres plus compétitives et réduire les matchs amicaux sans enjeu. Cette Ligue des nations devrait également servir de : cadre régulier de confrontation entre sélections, levier de développement technique, outil de valorisation commerciale pour les fédérations africaines.
Une réforme aux enjeux multiples
Avec ces annonces, la CAF affiche clairement son ambition : moderniser le football africain, renforcer sa crédibilité internationale et mieux l’intégrer dans l’écosystème mondial du football. Si ces décisions suscitent déjà des débats notamment sur l’impact financier pour certaines fédérations elles traduisent une volonté assumée de changer de paradigme.
Entre une CAN plus rare mais plus prestigieuse et l’arrivée d’une Ligue des nations continentale, l’Afrique du football s’engage dans une reconfiguration profonde de ses compétitions. Une chose est sûre : après 2027, la CAN ne sera plus jamais la même.
Junior Kulele


