Il suffit d’un éclair, d’un instinct, d’un homme. Encore une fois, Cédric Bakambu a frappé. L’attaquant du Real Betis continue d’écrire sa légende avec les Léopards. Auteur de l’unique but du match face au Togo (1-0), il a offert à la République Démocratique du Congo une victoire capitale dans la course à la qualification pour la Coupe du Monde 2026.
Le Stade de Kégué à Lomé n’aura pas résisté à la précision chirurgicale de l’ancien joueur de Villarreal. Dès la 7ᵉ minute, sur une récupération inspirée de Fiston Mayele, Bakambu est lancé dans la profondeur. En deux touches, il ajuste le portier togolais Steven Mensah et envoie le cuir au fond des filets. Un geste d’avant-centre pur, tout en sang-froid, qui rappelle pourquoi le numéro 17 reste le fer de lance de l’attaque congolaise depuis près d’une décennie.
Avec cette nouvelle réalisation, Cédric Bakambu entre un peu plus dans la légende. Il devient le deuxième meilleur buteur de l’histoire de la sélection congolaise avec 20 buts, derrière Dieumerci Mbokani, recordman avec 22. Mais le natif d’Ivry-sur-Seine ne s’arrête pas là : il est aussi le meilleur buteur congolais des éliminatoires du Mondial 2026 (4 buts) et affiche 6 contributions décisives (4 buts, 2 passes), égalant Yoane Wissa (3 buts, 3 passes).
Grâce à cette victoire à l’extérieur, la RDC consolide sa 2ᵉ place dans le groupe H avec 19 points en 9 matchs, juste derrière le Sénégal, leader avec 21 points après sa large victoire sur le Soudan du Sud (5-0). Les hommes de Sébastien Desabre jouent désormais leur avenir mondial le mardi 14 octobre au Stade des Martyrs de Kinshasa, face au Soudan, lors de la 10ᵉ et ultime journée. Une victoire offrirait à la RDC une qualification directe ou, à défaut, une place pour les barrages.
L’exploit de Bakambu symbolise bien plus qu’un simple but. C’est le souffle d’une équipe en pleine renaissance, d’une nation qui croit de nouveau en ses chances de briller sur la scène mondiale. À 34 ans, l’attaquant du Real Betis démontre que son expérience et sa détermination demeurent les atouts majeurs d’une génération qui rêve de faire revivre 1974, la seule participation congolaise à une Coupe du Monde.
Junior Kulele