Un avion de type Antonov, en provenance de Lubutu, s’est écrasé ce samedi matin au village Batshepo, situé au PK 34 sur la route nationale n°4 (axe Ituri). Le drame a coûté la vie à six personnes, tandis qu’une rescapée a pu être sauvée de justesse grâce à l’intervention des cultivateurs locaux.
Selon le rapport préliminaire du commandant de l’aéroport international de Kisangani Bangboka, Godard Wamba, l’appareil n’avait jamais été enregistré par la tour de contrôle.
« Le pilote n’a jamais appelé sur la fréquence et donc la tour de contrôle n’a jamais été en contact avec l’avion », a-t-il souligné.
Pourtant, deux coups de fil avaient été passés par le pilote avant son décollage de Lubutu. À 7h, heure locale, il a demandé les données météorologiques, mais la tour de contrôle l’a invité à patienter en raison de la brume. À 8h54, il a rappelé, obtenant alors des indications météo et annonçant son intention d’atterrir à Kisangani vers 11h, tout en précisant qu’il attendait un colonel pour le décollage. D’après le commandant Wamba, même la force aérienne des FARDC n’était pas informée de l’arrivée de ce vol.
C’est précisément à 11h que l’aéronef s’est écrasé, calciné sur le coup. « Aussitôt, j’ai appelé la tour de contrôle pour savoir si elle avait un avion en approche, la réponse a été négative », a relaté le commandant de l’aéroport.
À bord, sept passagers. Le bilan est lourd : six morts et une survivante repêchée par les habitants du village. L’unique corps identifié jusqu’ici est celui de l’inspecteur de l’Autorité de l’Aviation Civile, qui était également ingénieur au sein de l’équipe pilote, selon les premières constatations des officiers de police judiciaire.
Les circonstances exactes du crash restent à déterminer. Le fait que l’appareil n’ait jamais été pris en charge par la tour de contrôle et que son vol n’ait pas été signalé aux autorités militaires soulève de nombreuses questions. Une enquête est ouverte afin d’établir les responsabilités et de préciser les conditions techniques et humaines de ce drame.


