À Kikwit, chef-lieu de la province du Kwilu, un vent de transformation souffle sur l’état-major de la 11ᵉ région militaire. Des infrastructures modernes émergent, symboles d’un engagement renouvelé en faveur des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Cette vaste entreprise de modernisation vise à améliorer de manière significative les conditions de travail des militaires affectés dans cette partie stratégique du pays, couvrant le Grand Bandundu.
Tout est parti d’un constat. À peine installé à la tête du ministère de la Défense nationale et anciens combattants, le Vice-premier ministre Guy Kabombo Muadiamvita a entrepris une tournée nationale des régions militaires, avec une volonté ferme : palper les réalités du terrain pour poser les bases d’une réforme en profondeur des FARDC. Lors de son passage à Kikwit, il avait été frappé par l’état de délabrement avancé des installations militaires. Ce jour-là, il avait pris un engagement clair : réhabiliter les lieux, voire bâtir un siège digne de l’armée congolaise.
Quelques mois plus tard, la promesse devient réalité. Selon la cellule de communication du ministère de la Défense, les travaux de construction du nouveau bâtiment administratif de l’état-major de la 11ᵉ région militaire ont été lancés, et l’installation du chantier est déjà bien avancée.
« L’ancien bâtiment avait une forme en L. Aujourd’hui, il prend la forme d’un U, symbole d’ouverture et de fonctionnalité », explique un ingénieur en charge des travaux. Ce nouveau complexe comprend trois ailes distinctes : la partie administrative, la zone opérationnelle, et le bloc dédié au commandement. Ce sont au total 45 bureaux aux dimensions standardisées (6 m x 4 m), construits pour accueillir les différents services dans des conditions de confort et d’efficacité.
Mais l’ambition ne s’arrête pas là. À quelques pas de là, l’hôpital militaire Mfwati, longtemps laissé à l’abandon, est lui aussi en pleine transformation. Réhabilité pour répondre aux besoins sanitaires des militaires et de leurs familles, il illustre la priorité accordée à la dignité et au bien-être du soldat congolais.
Par ailleurs, le mess des officiers et sous-officiers, autrefois vétuste, est en cours de reconstruction. Cet espace, dédié à la restauration, à la socialisation et à la cohésion, participera à renforcer l’esprit de corps et la discipline militaire.
Le capitaine Anthony Mwalushayi, porte-parole militaire de la région, salue ces avancées : « Grâce à l’impulsion du Commandant Suprême et du VPM de la Défense, le sol de Kikwit est en train de devenir un bijou. Ce que nous vivons ici, c’est une révolution silencieuse mais concrète. Le bâtiment administratif, l’auditorat militaire, le mess des officiers… tout avance. La réforme des FARDC n’est plus un slogan, elle prend forme. »
Depuis sa prise de fonction, Guy Kabombo Muadiamvita s’est inscrit dans une dynamique de réforme globale des forces armées, reposant sur un triptyque clair : formation, équipement, casernement. Ce modèle vise à rehausser le niveau professionnel, logistique et structurel des FARDC, pour qu’elles soient mieux préparées à défendre l’intégrité territoriale du pays dans un contexte sécuritaire toujours instable.
En visitant personnellement chaque région militaire, le ministre a voulu écouter, observer, et agir en connaissance de cause. Une méthode qui tranche avec les approches théoriques souvent dénoncées dans le passé.
Au-delà de la 11ᵉ région, les réformes en cours traduisent un changement de paradigme dans la manière d’envisager la politique de défense en RDC. L’attention portée aux infrastructures, au cadre de vie et aux conditions de travail des militaires constitue le socle d’une armée forte, professionnelle et respectée.
Le mot d’ordre est clair : « Le militaire d’abord ». Et à Kikwit, cette devise résonne désormais dans le béton des murs neufs, l’espoir des soldats, et la détermination d’un ministère à reconstruire l’institution militaire congolaise sur des bases solides.
La rédaction de b-onetv.cd
