Dans la nuit du dimanche 21 au lundi 22 septembre 2025, les flammes ont englouti une partie du Camp Kabila, plongeant des dizaines de familles de policiers dans le désarroi. En l’espace de quelques heures, près de 200 habitations sont parties en fumée, emportant avec elles des années d’efforts, de souvenirs et d’espérances.

Désormais, les sinistrés vivent à ciel ouvert, sous les étoiles, exposés aux intempéries et à l’incertitude du lendemain. Des familles entières, jadis protectrices de la sécurité publique, se retrouvent à leur tour vulnérables, privées du minimum vital.
Face à ce drame, le vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, s’est rendu dès le lendemain sur les lieux de la catastrophe. Au milieu des décombres encore fumants et des visages marqués par la douleur, il a promis une réponse immédiate de l’État. « Une aide urgente sera apportée aux familles touchées. Elle comprendra des biens de première nécessité pour répondre aux besoins vitaux en attendant des mesures de relogement et d’accompagnement durable », a-t-il déclaré.

Une commission mixte, regroupant la Cellule permanente d’alerte et d’urgence (CPAU) et le Service de Gestion et d’Entretien des Infrastructures (SGI), a été mise sur pied afin de suivre pas à pas la mise en œuvre des actions gouvernementales. Au-delà de la compassion et de l’assistance, le gouvernement entend également comprendre. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de cet incendie, afin d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise et d’identifier d’éventuelles responsabilités.
Le symbole est fort : ce sont des policiers, garants de la sécurité nationale, qui se retrouvent eux-mêmes démunis et frappés de plein fouet par l’imprévisible. Le feu n’a pas seulement détruit des maisons ; il a fragilisé des familles qui, chaque jour, portent l’uniforme pour protéger les autres. Dans cette épreuve, la solidarité nationale est appelée à se manifester, au-delà des promesses officielles. Car derrière chaque maison brûlée, il y a des enfants sans toit, des mères sans repères et des pères, pourtant gardiens de l’ordre, réduits à l’impuissance.

Le Camp Kabila, meurtri mais debout, attend désormais que les paroles se transforment en actes.
C.I.M