À l’occasion de la Journée internationale de l’épargne, l’ANIMF a mobilisé les acteurs du secteur financier autour d’un thème central : l’épargne digitale comme moteur d’une économie durable et inclusive.
Le vendredi 31 octobre 2025, la salle polyvalente SOFIDE, située dans la commune de la Gombe, a servi de cadre à une importante conférence organisée par l’Association Nationale des Institutions de Microfinances (ANIMF). Cette rencontre, tenue dans le cadre de la Journée internationale de l’épargne, célébrée chaque 31 octobre, a réuni des acteurs du secteur des assurances et de la microfinance autour du thème : « L’épargne digitale pour une inclusion financière ».
L’objectif principal de cette initiative était de sensibiliser la population à l’importance de l’épargne en tant que facteur de stabilité financière et de développement personnel, tout en démystifiant les mécanismes de l’épargne mobile et numérique.
Instituée depuis 1924 à la suite du premier Congrès international des caisses d’épargne à Milan sous l’impulsion de Filippo Ravizza, la Journée mondiale de l’épargne vise à promouvoir une éducation financière responsable. En RDC, cette journée est devenue une occasion privilégiée pour rappeler aux citoyens la nécessité de bâtir une culture de l’épargne durable, adaptée aux réalités technologiques d’aujourd’hui.
Parmi les partenaires présents figuraient RAWSUR, Activa, AFRISSUR et SUNU Assurances, des acteurs engagés dans la promotion d’une gestion financière responsable et moderne. Ces sociétés ont insisté sur le rôle de la digitalisation comme levier d’inclusion, permettant à chaque Congolais, même sans grand revenu, d’accéder à des services financiers fiables et sécurisés.
« En constituant une épargne, on crée la base de l’investissement, mais aussi une protection contre les imprévus. Nous encourageons toutes les populations à se rapprocher des institutions de microfinance et à ouvrir un compte », a déclaré un représentant de l’ANIMF. Le message clé : l’ouverture d’un compte épargne est gratuite et les transactions numériques sont sécurisées grâce à des partenariats agréés par la Banque centrale du Congo (BCC).
Les interventions ont particulièrement insisté sur la jeunesse, considérée comme un acteur stratégique de la transition vers une économie numérique. « Nous travaillons à l’interopérabilité entre opérateurs, ce qui permet aujourd’hui aux jeunes d’épargner même de très petits montants », a expliqué Dominique Kaba, directeur des opérations de Paycod. Cette approche inclusive vise à inculquer aux jeunes la discipline financière et à leur offrir les outils nécessaires pour bâtir un avenir plus stable, tout en consolidant la sécurité du numérique dans le pays.
Dans la continuité de cette démarche, l’ANIMF a mené, le 29 octobre dernier, une série d’activités de sensibilisation dans plusieurs écoles et marchés du pays, notamment au lycée Sainte-Germaine de Ndjili à Kinshasa, ainsi que dans les marchés Mzee, Zambia, Rushia Kenya, Matshipisha, Plateau Karavia, Djandjan et Eureka à Lubumbashi. Cette campagne de terrain a pour but d’encourager les jeunes, les commerçants et les petits entrepreneurs à adopter les outils numériques d’épargne comme véritables leviers de croissance économique et de stabilité sociale.
En conclusion, cette initiative de l’ANIMF s’inscrit dans la dynamique nationale d’inclusion financière, portée par la digitalisation du secteur financier congolais. En rendant l’épargne plus accessible, plus simple et plus sûre, les institutions de microfinance entendent contribuer à une RDC économiquement autonome, où chaque citoyen devient acteur de son propre développement.
Jehovani Mulumba
