Un climat d’inquiétude règne au sein du monde médiatique congolais suite à l’interpellation jugée arbitraire de Madame Glody Ndaya, Directrice générale d’Eventsrdc.com, une filiale du groupe Médias Business Congo (MBC).
Selon un communiqué officiel de MBC publié ce lundi soir, Mme Ndaya aurait été violemment arrêtée à la sortie d’un rendez-vous professionnel au restaurant Ô Poeta, dans la commune de la Gombe, par trois hommes en tenue civile. Elle aurait ensuite été conduite de force au Commissariat provincial de la Police, situé sur l’avenue du 24 Novembre, sans qu’aucune notification de charges ne lui soit présentée.
À l’heure de la rédaction de cet article, aucune explication officielle n’a été fournie par les autorités sur les raisons de cette interpellation, alimentant les soupçons d’un acte d’intimidation ciblée contre une voix indépendante du paysage médiatique congolais.
Dans son communiqué, la direction de MBC dénonce fermement ce qu’elle qualifie d’atteinte grave à la liberté de la presse, ainsi qu’au droit fondamental à la sécurité. « Cette arrestation ne peut être perçue que comme une tentative manifeste de museler une voix libre et critique », s’indigne l’organisation.
Face à cette situation jugée préoccupante, Médias Business Congo appelle à la libération immédiate et sans condition de Glody Ndaya. Le groupe médiatique en appelle également à la mobilisation de l’opinion publique, des organisations de défense des droits humains et des instances professionnelles du secteur des médias pour faire bloc contre ce qu’il considère comme une dérive inquiétante.
Ce nouvel épisode intervient dans un contexte de plus en plus tendu pour la presse congolaise, où plusieurs journalistes et acteurs des médias affirment faire l’objet de pressions, menaces ou arrestations arbitraires.
L’affaire Ndaya risque de prendre une tournure symbolique, mettant à l’épreuve les engagements du gouvernement en matière de liberté d’expression et de protection des journalistes. Alors que le pays s’apprête à engager de nouvelles réformes pour moderniser le secteur de l’information, l’interpellation d’une dirigeante de presse sans motif déclaré envoie un signal négatif sur l’état du climat démocratique en RDC.
Rédaction MBC / Kinshasa


