Dans une commune longtemps reléguée aux marges de la capitale, où les routes n’étaient qu’un rêve inachevé et l’eau un luxe réservé à quelques-uns, l’histoire commence à s’écrire autrement. Kisenso, cette terre de contrastes et de résilience, voit aujourd’hui ses rues se métamorphoser et ses horizons s’élargir.

Sur l’avenue Mulele, jadis poussiéreuse et impraticable, s’étend désormais une route en béton armé – une première historique qui change le quotidien des habitants. Là où les embouteillages de sable et les flaques d’eau régnaient, les moteurs vrombissent et les pas résonnent, comme une promesse tenue. Non loin de là, un château d’eau s’élève, encore en construction, symbole d’une soif qui bientôt ne sera plus un fardeau. L’ouvrage, une fois achevé, desservira Kisenso et ses voisines, apportant à des milliers de familles un bien essentiel : l’accès à une eau potable régulière et digne.
Plus loin encore, un site érosif colossal, menaçant d’engloutir routes et maisons, est maîtrisé par le savoir-faire d’une entreprise chinoise. Le gouffre, qui incarnait hier la fatalité, devient aujourd’hui la preuve qu’aucun défi n’est insurmontable lorsque la volonté politique rencontre les moyens techniques.

Et au cœur de cette transformation : le gouvernement de la République. En visite sur les lieux, le ministre des Infrastructures et Travaux publics qui ne se contente pas d’observer. Il écoute, il questionne, il exige. John Banza Lunda, surnommé déjà par certains « le cantonnier de la République », incarne cette volonté de reconstruire pierre après pierre, route après route. Sur le terrain, il inspecte, oriente, conseille – témoin d’une méthode qui veut faire des chantiers un langage de gouvernance.
L’objectif est clair : briser l’isolement, redonner à Kisenso une place au cœur de Kinshasa et réinventer le destin d’une commune longtemps mise à l’écart. Kisenso s’éveille, et avec elle renaît l’espoir d’une capitale qui se reconstruit par ses périphéries. Une métamorphose qui raconte une vérité simple : lorsqu’on bâtit des routes et qu’on donne de l’eau, on redonne aussi de la dignité.


