Face aux embouteillages chroniques qui paralysent quotidiennement la capitale congolaise, le gouvernement a décidé de recourir à un dispositif inédit : dès ce lundi 29 septembre 2025, les militaires des FARDC viendront en appui à la Police de Circulation Routière (PCR) pour fluidifier le trafic dans les grandes artères de Kinshasa.
Cette mesure a été validée lors du 58ᵉ Conseil des ministres et confirmée par le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani. Le déploiement des unités mixtes PCR–FARDC vise à rétablir un minimum d’ordre dans une ville où la circulation est devenue un casse-tête pour les habitants.
Le chef de la police kinoise a assuré que l’opération sera immédiatement mise en œuvre : « Nous allons appliquer ces mesures dès lundi avec l’appui de l’armée. Cela donne l’espoir qu’il y aura du changement », a-t-il déclaré. Le gouvernement insiste également sur la discipline des policiers, afin de mettre fin aux abus souvent dénoncés par les usagers de la route, notamment les tracasseries et les amendes arbitraires.
Si cette initiative est accueillie avec espoir, de nombreux experts rappellent que les causes des embouteillages à Kinshasa sont structurelles : manque criant de routes secondaires, explosion démographique incontrôlée, occupation anarchique des emprises publiques, et multiplication des chantiers qui bloquent plusieurs avenues stratégiques.
Pour les Kinois, habitués à passer des heures dans les bouchons, l’arrivée de l’armée aux côtés de la police représente une lueur d’espoir. Mais certains s’interrogent sur la durabilité d’une telle solution, estimant qu’elle ne pourra produire d’effets durables qu’à condition d’être accompagnée d’un véritable plan de mobilité urbaine. En attendant, le pari du gouvernement est clair : redonner un peu de fluidité aux routes de la capitale et apaiser la colère des automobilistes.
La rédaction de b-onetv.cd


