L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), section du Kwango, a décidé de suspendre les émissions radiophoniques à partir de ce jeudi, en protestation contre l’arrestation du journaliste Paz Miluta, directeur du magazine Kwango Presse.

Dans une déclaration lue mercredi, l’organisation professionnelle des journalistes a fermement dénoncé l’incarcération « humiliante » de leur confrère, placé en détention dans un cachot du parquet près le tribunal de grande instance de Kenge. La mesure de grève médiatique a été arrêtée à l’issue d’une réunion extraordinaire des membres de l’UNPC dans la capitale provinciale.
Selon l’UNPC/Kwango, cette arrestation fait suite à la publication d’une enquête journalistique dans laquelle Paz Miluta dénonçait des abus de pouvoir et des dérives morales attribués à certains magistrats du parquet. L’organisation qualifie cet acte d’« arbitraire et barbare », y voyant une tentative d’intimidation à l’encontre de la presse libre.
« Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de Paz Miluta. Si des griefs existent, il doit être entendu devant le tribunal des pairs, conformément aux textes qui régissent la profession », a martelé un responsable de l’UNPC/Kwango.
Cette affaire ravive les tensions autour de la liberté d’expression dans la province du Kwango, où plusieurs journalistes affirment être victimes de menaces et d’intimidations répétées. Certains d’entre eux se sont même résolus à entrer en clandestinité, redoutant des représailles.
L’UNPC alerte sur un climat de répression croissante à l’égard de la presse et interpelle les autorités nationales pour garantir la protection des journalistes et le respect de la loi sur la liberté de la presse en République démocratique du Congo.
Djodjo Mafuku


