Avec 183 voix sur 187 votants, la République Démocratique du Congo (RDC) a été largement élue, ce mardi 3 juin 2025, comme membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies pour l’exercice 2026-2027. Le pays prendra officiellement son siège à partir du 1er janvier 2026, marquant ainsi son retour sur la scène diplomatique internationale avec l’ambition affirmée de défendre les intérêts de l’Afrique et de promouvoir une paix durable dans le monde.
À la suite de cette élection, la Ministre d’État, Ministre des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a salué la confiance de la communauté internationale et réaffirmé la détermination de la RDC à jouer pleinement son rôle au sein de cette instance stratégique de l’ONU.
« La République Démocratique du Congo apporte au Conseil non seulement son expérience nationale, mais aussi la voix d’un continent qui continue de porter le prix des conflits auxquels il n’a pas causé, et dont les contributions à la paix sont trop souvent oubliées », a déclaré la cheffe de la diplomatie congolaise.
Dans un contexte mondial marqué par des tensions géopolitiques, des conflits prolongés et une crise croissante du multilatéralisme, Kinshasa entend défendre une approche équilibrée fondée sur le droit international, la solidarité et la recherche de solutions durables aux crises, notamment celles affectant l’Afrique.
« Nous servirons avec dignité, indépendance de jugement et loyauté aux principes du mandat. Nous travaillerons avec tous les membres du Conseil pour améliorer la paix, soutenir la loi internationale et promouvoir les aspirations légitimes des gens du monde entier », a-t-elle ajouté.
Cette élection intervient alors que la RDC continue de faire face à de graves défis sécuritaires sur son propre territoire, notamment dans l’Est du pays. Mais pour Kinshasa, cette expérience renforce justement sa légitimité à siéger au Conseil et à plaider pour des réponses plus justes, humaines et efficaces aux crises contemporaines.
Avec ce mandat de deux ans, la RDC s’engage à porter haut la voix des peuples africains, souvent marginalisés dans les grandes décisions internationales. Elle entend aussi contribuer à réaffirmer le rôle central du Conseil de sécurité dans la prévention des conflits, la promotion de la paix et le respect de la souveraineté des États.