Après près de sept années d’activités à Salamabila, dans le territoire de Kabambare (province du Maniema), l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a officiellement annoncé la fin de son projet d’assistance aux survivants, ce mardi, lors d’un café de presse tenu dans ses bureaux de la concession UTEX à Kinshasa.
Le représentant pays de MSF en RDC, Emmanuel Lampaert, a justifié cette décision par le fait que les objectifs fixés au lancement du projet ont été atteints. « Nous croyons que l’objectif est atteint. La passation pour la continuité de ces soins a été actée, en s’appuyant sur un modèle communautaire développé avec les agents de santé de la reproduction et les différentes structures sanitaires que nous avons renforcées au sein du ministère de la Santé », a-t-il déclaré.
Il a tenu à rassurer que la fin du projet ne signifie pas un abandon des populations vulnérables. « Les investissements ont été faits, la documentation est disponible et la passation a été actée. Nous restons présents d’une manière ou d’une autre », a insisté Emmanuel Lampaert.
Depuis son lancement, le projet a permis de prendre en charge 16 445 survivants de violences sexuelles, plus de 15 000 cas de malnutrition et environ 415 000 cas médicaux divers. Parmi eux, 64 % des survivants, soit 16 144 personnes, ont été suivis par des agents de santé reproductive formés et encadrés dans le cadre de ce programme.
La population locale, profondément marquée par l’action de MSF dans une zone longtemps fragilisée par la pauvreté, les violences et l’exclusion, espère que les autorités sanitaires poursuivront ce travail afin d’éviter tout sentiment d’abandon.
Jehovani Mulumba