En marge de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations-Unies, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a eu un entretien en tête-à-tête avec son homologue français, Emmanuel Macron, au siège de l’ONU. Pendant près d’une heure, les deux dirigeants ont passé en revue plusieurs sujets bilatéraux, avec un accent particulier sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, théâtre de violences récurrentes depuis trois décennies.
Le président français a annoncé son intention d’organiser, en octobre prochain à Paris, une conférence internationale sur la situation humanitaire dans la région des Grands Lacs. Cette initiative, destinée à mobiliser la communauté internationale, a été favorablement accueillie par Félix Tshisekedi, qui a exprimé sa reconnaissance à son homologue pour son plaidoyer en faveur du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC.
Les deux chefs d’État ont également échangé sur le processus de paix en cours à Doha, à Washington et en Afrique, tout en saluant les progrès réalisés. Ils ont réaffirmé leur volonté commune de soutenir la recherche d’une stabilité durable dans la région.
À la tribune de l’Assemblée générale, les deux présidents avaient déjà mis en lumière la crise congolaise, chacun avec un angle particulier : Félix Tshisekedi a appelé la communauté internationale à reconnaître le génocide congolais, dénonçant trente années de violences alimentées par des convoitises économiques étrangères. Emmanuel Macron a, pour sa part, insisté sur la nécessité de garantir la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC, tout en mettant l’accent sur l’urgence humanitaire provoquée par l’insécurité persistante à l’Est.
Cette rencontre new-yorkaise confirme la volonté de Kinshasa et de Paris de renforcer leur coopération et de mobiliser la communauté internationale pour la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs.
Émilie Kayomba